- 60 80 12 00/ 96 49 63 42 / 95 15 61 20
- gimonointercom@gmail.com
La création d’Athiémé remonte au milieu du XVIIe siècle. En effet, c’est pour se soustraire aux expéditions de GLELE alors roi du Danxomè que Donouditi et Akoumadati quittèrent Abomey pour venir s’installer dans cette nouvelle localité. Les autres villages de la commune furent progressivement créés des suites des mouvements migratoires de plusieurs groupes sociolinguistiques : les Kotafon venus des environs d’Allada et de Toffo, les Watchi venus de Notsé (Togo), les Mina venus du Ghana, les Adja-talla venus de Tado au Togo. Athiémé doit son nom aux gros arbres à tronc gris blanc communément appelé « ATINWE » (en français on parle de samba) servant à la construction des pirogues, Athiémé signifiant « au milieu des bois blancs ».
De par sa position charnière entre le Bénin et le Togo, la ville a été l’un des grands pôles de commerce et de transaction économique du Sud Bénin-Togo. Après l’installation d’un poste administratif fort de six hommes par la France entre 1885-1891, elle devint protectorat par un arrêté du 10 septembre 1895. De 1895-1901, la ville a servi de lieu de résidence de la colonie française. De 1901-1923, elle devint poste de commandement et cercle de commandement du Mono. A partir de 1923, Athiémé devint le cercle de subdivision du Mono.
Dès novembre 1943, elle devint à la fois cercle de commandement et cercle de division du Mono. A ce titre, elle abrita le chef-lieu des subdivisions de Grand-Popo, Bopa et Aplahoué et le chef-lieu des sous-préfectures de Lalo, Dogbo, Lokossa et d’Athiémé. La quasi-totalité des infrastructures administratives de tout le département du Mono ont été alors implantées à Athiémé. Celles-ci accueillirent les premiers fonctionnaires, les cadres et les premiers écoliers du Bénin.
Avec le temps, Athiémé a perdu son dynamisme économique, administratif qui faisait d’elle une référence dans le département du Mono et sur l’échiquier national comme en témoignent les ruines de ses bâtiments administratifs et coloniaux.