La fabrication du biocharbon et du biogaz découverte au Gi-Mono
En marge du congrès de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) à Cotonou tenu du 8 au 13 juillet 2024, des responsables dudit regroupement ont effectué une visite au Groupement intercommunal du Mono (Gi-Mono) le samedi 13 juillet 2024.
La délégation a visité le dispositif de valorisation des déchets pour la fabrication du bio-charbon au siège du Gi Mono. L’équipe de production a décrit le processus de fabrication du biocharbon pour faire découvrir cette merveille à d’autres communes qui veulent s’en inspirer. Un dispositif de production du biogaz a été aussi visité.
Très satisfaite des prouesses constatées, la délégation de l’AIRF a salué l’initiative. Certains membres de l’association comptent l’expérimenter dans leurs régions pour valoriser les déchets.
L’AIRF regroupe les intercommunalités. Elle travaille sur plusieurs projets d’envergure pour le développement des communautés à la base.
A Cotonou, elle a renforcé la collaboration et les échanges d’idées avec les élus. L’AG de Cotonou a favorisé la rencontre entre les entreprises et partenaires. Les liens inter collectivités ont été aussi renforcés.
Le présent chapitre fait une description de la commune, notamment l’organisation administrative, les caractéristiques physiques et géographiques, les dynamiques démographiques et socioculturelles de mêmes que les potentialités économiques du territoire.
Tableau 1: Fiche signalétique de la commune de Houéyogbé
Caractéristiques
Contenu
Situation géographique
Située entre 6°26’ et 6°42’ de latitude Nord et 1°46’ et 1°57’ de longitude Est
Limites
Au Nord par la commune de Lokossa Au Sud par la commune de Comè Au Sud-Ouest par la commune de Grand-Popo A l’Ouest par la commune d’Athiémé A l’Est par la commune de Bopa.
Superficie
320 km² soit 19,94 % de la superficie totale du département qui est de 1605 km² S’étend sur 16,25 km du Nord au Sud et sur 13,75 km de l’Est à l’Ouest
Altitude
Climat
Type subéquatorial
Saisons
Deux (02) saisons pluvieuses (une grande et une petite) Deux (02) saisons sèches (une grande et une petite)
Précipitation
Types de sols
Sols ferralitiques qu’on rencontre entièrement dans les arrondissements de Houéyogbé, de Honhoué, de Dahè, de Sè, de Doutou et de Zoungbonou Sols hydromorphes peu évolués et d’apport alluvio-colluvial disponibles sur une zone de vallée traversant les régions de Zoungbonou et de Sè Terres noires faites d’argiles gonflantes avec une consistance pâteuse et collante par temps pluvieux puis sèche et craquante par temps sec. Elles sont rencontrées dans les zones de Tokpa et de Kowénou au nord de l’Arrondissement de Doutou.
Végétation
Végétation naturelle presque entièrement disparue y a cédé place à une jachère de palmiers vignobles. Formation végétale : fourré arbustif dominé par le palmier à huile (Elaeis guineensis) et quelques pieds de fromagers (Ceibapentandra) et la savane arbustive. Espèces naturelles : fromager (Ceibapentandra), baobab (Adansoniadigitata) et autres espèces d’arbustes et des lianes.
Hydrographie
Très riche en cours et plans d’eau d’importance secondaire. Présence du lac Toho qui borde les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou et que la commune partage avec celles d’Athiémé et de Lokossa. Il existe aussi des mares et rivières tels que Wozo, Datti, Dophé, Klouto, Tovio, Lowin et Koumadoda.
Division territoriale
06 Arrondissements 80 villages et quartiers de ville
Population
101 893 habitants (RGPH 4-2013) soit 20,5% de la population du Mono avec 52 706 femmes et 49 187 hommes
Densité
318 habitants/km2
Taux d’accroissement
2,81% < 2,90% du Mono< à 3,52% taux national
Rapport de masculinité
93/100 (93 hommes pour 100 femmes)
Taux de fécondité
133,8‰
Taux de mortalité
‰
Indice Synthétique de Fécondité (ISF)
4,4
Ethnie
Adja et apparentés (94,69%) Fon et apparentés (4,44%) Yoruba, Mina, Peulh, Bariba, Dendi, etc. (0,87%)
Religions
Le Christianisme est pratiqué à 48,5%, le Vodoum 27,2%
Ressources économique
Au RGPH4, 28,43% de la population est active et 47,3% pratiquent l’agriculture. 43,98% des ménages sont agricoles Production végétale Production animale Production halieutique Recettes fiscales et recettes non fiscales
D’une superficie de 320 km², la commune de Houéyogbé couvre 19,94% de la superficie du Département du Mono. Elle est l’une des six (06) communes du Département du Mono et est comprise entre 6°26’ et 6°42’ de latitude Nord et 1°46’ et 1°57’ de longitude Est sur le globe. Elle s’étend sur 16,25 km du Nord au Sud et sur 13,75 km de l’Est à l’Ouest. Elle est limitée au Nord par la commune de Lokossa, à l’Est par la commune de Bopa, au Sud par la commune de Comè, au Sud-Ouest par la commune de Grand-Popo, et à l’Ouest par la commune d’Athiémé.
La Commune de Houéyogbé est dans son ensemble constituée de terrains plats à faibles altitude, très peu accidenté et offrant une diversité de sols pour divers usages. Elle occupe la partie Nord du plateau de Comè qui constitue, avec la dorsale Lokossa-Agamè ou plateau d’Agamè et le plateau d’Aplahoué ou Plateau Adja, le complexe de plateaux de terre de barre du Mono-Couffo dont il est l’un des cinq espaces homogènes aux plans physique, humain et économique. En dehors du plateau de terre de barre et de ses versants on distingue, dans une très faible proportion, une zone hydromorphe de vallée aux confins du lac Toho et la plaine de terre noire au nord de l’arrondissement de Doutou, qui n’est que le prolongement de la dépression centrale de la Lama caractérisée par une topographie essentiellement plate de 40m d’altitude en moyenne.
1.1.3. Climat
La Commune de Houéyogbé est située dans une région à climat subéquatorial. On y observe la succession annuelle de quatre saisons. Deux saisons sèches (entre mi-novembre et mi-mars puis mi-juillet et mi-septembre) suivies par deux saisons pluvieuses (de mi-mars à mi-juillet et de mi-septembre à mi-novembre). Ce climat s’identifie par de faibles écarts de température variant entre 24,9 °C en juillet et 27,9 °C en mars avec une moyenne annuelle tournant autour de 26 °C.
Le réseau hydrographique est très riche en cours et plans d’eau d’importance secondaire. Les eaux de surface sont fournies par des lacs et des rivières. Le lac Toho arrose les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou et sert de frontières naturelles entre les Communes de Houéyogbé, d’Athiémé et de Lokossa. C’est le plus grand lac de la Commune. Le lac Hontoè dessert une partie de l’arrondissement de Zoungbonou. Dans celui de Sè, on y rencontre les lacs de moindre importance tels que les lacs Wozo, Dati, Dofé, Klouto, Togba et Lohouin. Dans ce même arrondissement, on y retrouve des rivières telles que Tiovo à Drè et Koumadoda à Sohounmè. Ces lacs et rivières sont entourés par endroits de bas-fonds dont les plus importants sont dans les arrondissements de Sè et de Doutou.
Le réseau hydrographique donne lieu à des activités de pêche et de pisciculture qui procurent aux populations qui s’y adonnent à temps partiel, des revenus substantiels et un complément protéinique à leur alimentation. Toutefois, dans leur ensemble, ces eaux de surface sont de faible envergure. Elles ont un régime irrégulier et s’assèchent pendant la sécheresse. Ces variations du régime des eaux de surface entraînent des perturbations dans le cycle de vie, la reproduction et la croissance de la faune aquatique notamment des ressources halieutiques.
Il est rencontré dans la commune de Houéyogbé plusieurs types de sols à savoir :
– les sols ferralitiques modaux occupent environ 70 % du territoire communal ;
– les sols hydromorphes constitués de terres de couleur grise couvrent une faible proportion du territoire de la Commune. Ils se rencontrent dans les zones de Tokpa (arrondissement de Doutou), de Tohonou (arrondissement de Zoungbonou) et de Gbédji, Sohounmè (arrondissement de Sè) ;
– les sols hydromorphes à gley (7,9 %) sont situés aux abords de certains plans d’eau ;
– les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sont rencontrés uniquement dans l’arrondissement de Sè ;
– les vertisols (16,2 %) constitués de terres noires s’observent surtout dans les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou.
Les sols ferralitiques sont de types remodelés constitués de grès, du matériau colluvial et du sédiment meuble argilo-sableux. Ils sont rencontrés dans tous les arrondissements de la Commune. Ces sols sont caractérisés par une altération extrême qui les a dépouillés de leur fertilité naturelle : ils sont donc peu propices à l’agriculture c’est-à-dire pauvre en éléments nutritifs pour le développement de la plante.
Les vertisols, constitués de l’argile sédimentaire comptent du point de vue chimique parmi les meilleurs sols agricoles. Leur fertilité potentielle est très élevée. Elles constituent d’excellentes terres céréalières. Ces types de sols se rencontrent autour des villages de Tokpa (arrondissement de Doutou) et de Tohonou (arrondissement de Zoungbonou). Leur fertilité potentielle est très élevée. Ils constituent d’excellentes zones céréalières. Ce sont des brunes à marrons favorables à une gamme très variée de cultures dont les cultures pérennes.
En saison sèche, ces sols se dessèchent et se rétractent en provoquant dans l’argile, de larges fentes dans lesquelles s’accumule la matière organique donnant lieu à des horizons riches en humus. Ils répondent favorablement à la riziculture et au maraîchage.
Les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes à texture sablo-argileuse colluvial sableux chimiquement pourvus sont liés à la forte teneur en éléments alcalino-terreux de la roche mère et à la présence d’argile à forte capacité d’échange. Ils conviennent parfaitement à toutes les cultures annuelles exigeantes.
Dans le périmètre de la vallée traversant les régions de Zoungbonou et de Sè, il est rencontré des sols hydromorphes peu évolués et d’apport alluvio-colluvial. Ce sont des sols lourds et imperméables, donc au régime hydrique défectueux. Ils sont gris et leur vocation agricole est limitée. Sous réserve d’amendement, ces sols soumis aux travaux d’aménagement peuvent être très favorables à la riziculture, au maraîchage et à la culture de la canne à sucre, etc. Du point de vue physique, ces sols sont peu favorables à l’exploitation du fait de leur nature argileuse qui prête beaucoup flanc à l’engorgement et à l’inondation en saisons pluvieuses. Le tableau ci-dessous présente les différents types de sols de la Commune de Houéyogbé.
Tableau 3: Types de sols de la commune de Houéyogbé
Dans la commune de Houéyogbé, la végétation naturelle est presque inexistante. Par endroits, elle a été remplacée par une jachère de palmiers vignobles. La formation végétale dominante est un fourré arbustif. Il est le vestige de la forêt humide initiale qui a été dégradée. L’expression éloquente de cette évolution est la présence massive de palmiers à huile spontanés dans certaines localités de la commune. En effet, le palmier à huile (Elaeis guineensis), espèce forestière héliophile n’existe qu’à l’état spontané dans les régions forestières habitées et cultivées. Sa présence est la marque d’une zone humide forestière. C’est aussi le signe d’une ancienne occupation humaine donnant ainsi la preuve d’un espace de forêt dégradée. Il est notéégalement une présence remarquable de savane arbustive. Dans ces formations végétales, il est rencontré des arbres spontanés comme le fromager (Ceiba pentandra), le kapokier (Bombax costatum), le baobab (Adansonia digitata), l’iroko (Milicia excelsa) et dans une moindre mesure, le rônier (Borrasus aethiopium) et la samba (Triplochiton scleroxylon). Les essences forestières les plus cultivées sont : le teck (Tectona grandis), le neem (Azadirachta indica), l’eucalyptus (Eucalyptus camaldurensis et E. torreliana) et l’acacia (Acacia auriculiformis), etc.
De façon générale, la forêt primaire est inexistante mais il est retrouvé sporadiquement dans certains villages, des reliques forestières désignées sous le nom de forêts sacrées, elles-mêmes en proie à la pression anthropique. Le couvert végétal est partout dégradé. Il n’offre qu’une gamme très réduite de son potentiel initial de production et de services rendus. Ces formations végétales abritent une diversité d’animaux. Elles sont prédisposées à la chasse de petits gibiers tout en fournissant des produits de cueillette tels que le bois d’œuvre qui devient de plus en plus rare, le bois de service, les légumes et les fruits sauvages et la protéine animale.
Au niveau de la faune, une diversité d’espèces animales regroupées en quatre classes est rencontrée. Il s’agit des :
– mammifères (Rongeurs) : Lepus crawshayi (Lapin d’Afrique), Cricetomys gambianus (Rat de Gambie), Euxerus erythropus (Écureuil fouisseur), Thryonomysswinderianus (Aulacode), etc.
Il est à signaler que dans les arrondissements de Honhoué, de Houéyogbé et de Sè, vivent des espèces de singe (Vervet) jalousement sauvegardées par la population riveraine des forêts sacrées de Sohoué (village d’Akloh) et de Ligbodoho (village d’Aglè), de Houéhon (village de Houéyogbé) et de Honwito (village de Houétinhoué).
Les Saxwè se sont révélés au monde à travers notamment la révolte qu’ils organisèrent contre l’Administration Coloniale Française entre 1917 et 1918. Les historiens situent leur origine à Tado et à Savè. Ils seraient donc issus du brassage entre les Adja de Tado en route pour Allada et les Nago déjà installés dans la région à partir de Savè. Ils cohabitent dans la commune de Houéyogbé avec les habitants de Dahè, de Drè et de Sè et sont également présents dans les communes de Bopa, d’Athiémé et de Lokossa dans le Mono, celles de Kpomassè et d’Allada dans l’Atlantique et même d’Agbangnizoun dans le Zou.
Sous la colonisation l’actuelle Commune de Houéyogbé était partiellement rattachée au cercle de Grand-Popo. Le 21 octobre 1960, les six régions du pays furent transformées en départements et divisées en sous-préfectures. Dans le département du sud-ouest (actuels département du Mono et du Couffo), Bopa fut l’une des quatre nouvelles sous-préfectures aux côtés de celles d’Athiémé, d’Aplahoué et de Grand-Popo. Les populations Saxwè et les autres peuples de la Commune de Houéyogbé furent gérés par les différents sous-préfets et chefs de district de Bopa jusqu’à la publication du décret N°78-356 du 30 décembre 1978 portant limites et dénominations des circonscriptions administratives de la République Populaire du Bénin, faisant de Houéyogbé et de son arrière-pays un nouveau district.
A l’issue de la Conférence Nationale du 28 février 1990 la circonscription administrative redevint sous-préfecture avant de se voir érigée en commune avec l’avènement de la décentralisation. Depuis les élections municipales et communales de 2003, la Commune de Houéyogbé est confiée à un Maire élu assisté d’un conseil au sein duquel siègent les représentants de toutes les couches sociales. Cette équipe d’élus locaux a un défi majeur à relever : celui de garantir à tous les fils de la Commune les moyens de se nourrir, se soigner, s’instruire, aller et venir en toute quiétude quelle que soit la saison.
Du point de vue démographique, la commune de Houéyogbé a une population de 101893 habitants, selon les résultats du recensement de 2013 (RGPH 4- 2013), soit une densité de 318 habitants/km2 et un accroissement inter censitaire de 2,81%. La population féminine (52 706) de la commune dépasse la population masculine avec un rapport de masculinité de 93 hommes pour 100 femmes. L’arrondissement le plus peuplé est celui de Doutou avec un poids démographique de 32% tandis que Houéyogbé est le moins peuplés avec un poids démographique de 6,5% comme l’indique le tableau N°02 de la répartition spatiale de la population représenté ci-dessous :
Tableau 4: Population par sexe par arrondissement de Houéyogbé
Division territoriale
Total
Masculin
Féminin
Taux d’accroissement en %
Poids démographique en %
% de femme
Bénin
10 008 749
4 887 820
5 120 929
51,16
Mono
497243
241554
255689
2,90
5,0
53,23
Com. Houéyogbé
101 893
49 187
52 706
2,81
100,0
51,72
Dahè
19536
9443
10093
2,60
19,2
51,66
Doutou
32597
15686
16911
3,50
32,0
51,87
Honhouè
7682
3774
3908
4,55
7,5
50,87
Houéyogbé
6647
3082
3565
0,01
6,5
53,63
Sè
26627
12945
13682
2,73
26,1
51,38
Zoungbonou
8804
4257
4547
2,24
8,6
51,64
Source : DDPD/MC 2017 et RGPH4-2013
La proportion des moins de 15ans de la commune de Houéyogbé est de 46%. Le groupe d’âges 05-9ans est majoritaire suivi de 0-4ans. Les vieux de plus de 85 ans et plus sont quasi inexistant (0,5%) comme le montre le graphique N°01 ci-après :
Graphique 1 : Répartition de la population par tranche d’âge
Source : DDPD/MC, 2017
Si ce taux de croissance démographique se maintenait, la commune de Houéyogbé comptera en 2022, 131 839 habitants comme le montre le graphique suivant :
Graphique 2: Evolution de la population de Houéyogbé de 2013 à 2025
D’après les résultats de l’enquête EMICoV, 2015, le taux de pauvreté non monétaire dans la commune de Houéyogbé a atteint 54,35. Quant à l’incidence de la pauvreté monétaire, Houéyogbé affiche un taux de 47,35supérieur à celui du département du Mono.
Le tableau N°05 ci-dessous présente la situation de la pauvreté dans la commune.
Tableau 5 : Situation de la pauvreté dans la commune de Houéyogbé
Les statistiques sur l’état civil jouent aussi un grand rôle dans l’analyse démographique qui doit précéder toute planification du développement à la base en vue de satisfaire les différents besoins de la population. Les problèmes relatifs aux faits d’état civil demeurent récurrents malgré les multiples actions mises en œuvre pour dynamiser leur collecte.
Houéyogbé est une commune cosmopolite dominée par l’ethnie Adja et apparentés qui fait 84% de l’ensemble de la population. Les Fon et apparentés viennent en deuxième position et représentent 15%. Les autres communautés linguistiques rencontrées sont les Yoruba, les Mina, les Peulh, les Bariba, les Dendi, etc. Le tableau N° 05 suivant présente les différents groupes sociolinguistiques de la commune.
Tableau 6: Groupe socio linguistiques par sexe dans la commune de Houéyogbé
Groupe socio linguistiques
Total
Masculin
Féminin
Effectifs
Proportion
Total
101 893
100,00
49 187
52 706
Adja (Saxwè) et apparentés
96 479
94,69
46 614
49 865
Fon (Kotafon) et apparentés
4 520
4,44
2 181
2 339
Bariba et apparentés
93
0,09
54
39
Dendi et apparentés
47
0,05
27
20
Yoa et Lokpa et apparentés
22
0,02
10
12
Peulh ou Peul
58
0,06
30
28
Gua ou Otamari et apparentés
12
0,01
8
4
Yoruba et apparentés
139
0,14
71
68
Autres ethnies du Benin
84
0,08
18
66
Etranger
378
0,37
147
231
Non Précise
61
0,06
27
34
Source : DDPD/MC 2017 et RGPH4-2013
La vie religieuse des populations de Houéyogbé est dominée par les pratiques du christianisme qui occupe la première place avec 48,5% des populations de la commune selon le RGPH4-2013, suivi des religions endogènes (Vodoun)27,2% et les musulmans quant à eux ne représentent que 1% comme l’indique le tableau N° 06 suivant :
Tableau 7: Religion selon le genre dans la commune de Houéyogbé
Depuis l’avènement de la décentralisation, la Commune de Houéyogbé fait partie des six (06) communes du département du Mono. Le chef-lieu de la Commune est Houéyogbé. Il est situé à 27 km de Comé et à 21 km du chef-lieu du département du Mono. Depuis 1986, la Commune est subdivisée en six (6) arrondissements (Dahè, Doutou, Houéyogbé, Sè, Honhoué et Zoungbonou), quatre-vingt (80) villages et quartiers de ville.
Le découpage administratif de la Commune avec le nom des villages et quartiers de villes se présente comme suit dans le tableau N°06ci-après.
Dans la Commune, il existe plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui interviennent dans divers domaines du développement. Certaines d’entre elles sont des organisations locales. Mais d’autres ont une envergure nationale voire internationale. Elles interviennent pour la plupart dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’environnement, de l’agriculture durable, l’eau, de la micro finance et du foncier rural. Elles ne jouissent pas toutes d’une bonne fonctionnalité.
Malgré l’importance du rôle de ces organisations, il est noté une absence de synergie d’action dans leur intervention.
Le point des organisations non gouvernementales et organisations communautaires intervenant dans la Commune se présente comme dans le tableau suivant :
Tableau 9 : Point des ONGs et organisations communautaires intervenant dans la commune
N°
Dénomination
Domaines d’intervention
01
ADRSEC : Action pour le Développement Rural Socio Economique et Culturel
Santé communautaire (conseils sur le VIH/SIDA ; Gestion des ordures ménagères ; Conseils agricoles technique pour la rentabilité de nos sols ; Lutte contre la non scolarisation des filles.
02
ARED : Actions et Recherche pour le Développement Endogène
Droits et protection de l’enfant ; Education et formation ; Santé Publique ; Environnement.
03
MOJEC : Mouvement de Jeunes pour l’Epanouissement Communautaire.
Environnement ; Renforcement de capacité Santé communautaire ; Education civique ; Encadrement des OP.
04
GROPERE : Groupements pour la Promotion et l’Exploitation des Ressources de l’Environnement
L’agriculture intégrée à travers : la production végétale, la transformation agroalimentaire, l’accompagnement des organisations paysannes et leurs faitières, la réalisation des infrastructures sociocommunautaires La santé de base (eau, hygiène et assainissement, mutuelle de santé et l’éducation (alphabétisation fonctionnelle et post-alphabétisation : bibliothèques communautaires), qui sont des activités transversale à la précédente.
Source : Services de la Mairie, 2016
1.5. Potentialités économiques
La commune de Houéyogbé dispose d’une potentialité économique formidable dont une exploitation judicieuse permettra son développement durable. Ces ressources portent sur l’agriculture, la pêche, l’élevage ; l’exploitation forestière, l’agroforesterie, l’exploitation des carrières, l’artisanat et les unités économiques.
En ce qui concerne l’élevage, les activités ne sont pas très remarquables dans la commune. Toutefois certains produits de l’élevage conventionnel occupent une bonne place dans la production départementale. Il faut noter que les caprins représentent plus de la moitié de la production animale de la commune soit 54 %. Les volailles viennent en deuxième position avec 30 %. Le cheptel ovin fait 14 % tandis que le cheptel bovin occupe 1 % du bétail.
Quant aux unités économiques, on distingue les petites unités de transformation ainsi que les unités de stockage et de transformation.
Dans le domaine des petites unités de transformation, on trouve la poterie de Sè qui est une activité exercée uniquement par les femmes expérimentées, mais de façon quasiment artisanale.
En ce qui concerne les unités de stockage et de transformation, les principaux produits sont :
– gari, tapioca, pour le manioc,
– sodabi pour le vin de palme,
– huile de palme et huile de palmiste pour la noix de palme,
– huile d’arachide et beignets d’arachide pour l’arachide,
– savon pour l’huile de palme et l’huile de palmiste,
– jus d’ananas.
Pour entretenir les transactions commerciales, la commune de Houéyogbé dispose de 4 marchés quotidiens, de 4 marchés périodiques, de quelques boutiques et magasins.
Le commerce est assez développé dans les grandes agglomérations telles que Sè, Adromè, Doutou, Manonkpon, Zoungbonou et Houéyogbé.
Il existe des ressources naturelles, en plus des ressources en eau, il y a du gravier et du sable.
Grand-Popo est une ville côtière du Sud-Ouest du Bénin, situé dans la baie du Bénin, à proximité de la frontière togolaise. Cette commune fait partie des six (06) communes du département du Mono. Les plages de sable, la proximité de l’embouchure du fleuve Mono (Bouche Roy), le patrimoine architectural colonial et les cérémonies du culte vaudou en font l’une des destinations touristiques majeures du pays.
1. Milieu physique de la commune
La présentation du milieu physique de la commune de Grand-Popo met en évidence la localisation les unités administratives, le climat, le relief, les sols, les végétations et l’environnement de la commune de Grand-Popo.
1.1. Situation géographique de la commune
Dans la logique de renforcement de la démocratie et l’Etat de droit, la réforme de l’administration territoriale au Bénin consacrée par la loi n° 97-028 du 15 Janvier 1999 a porté le nombre de départements de six (6) à douze (12) dont celui du Mono. Ces départements sont divisés en 77 communes dont Grand-Popo qui est une (01) des six (06) communes du département du Mono. La Commune de Grand-Popo est située au Sud-Ouest du département du Mono. Elle est limitée au Nord par les Communes d’Athiémé, de Comé et de Houéyogbé, au Sud par l’Océan Atlantique, au Sud-Est par les Communes de Ouidah et de Kpomassè et à l’Ouest par la République du Togo. La Commune de Grand Popo est localisée entre 1°30’ et 2°00’ de longitude Est et 6°10’ et 6°30’ de latitude Nord et s’étend sur une superficie de 289 km2, soit 7,2% de l’ensemble du département du Mono pour une densité moyenne de population d’environ 230 habitants/km2. Elle est traversée par la route nationale inter-Etats n° 1 Cotonou-Lomé qui est bitumée et en bon état ainsi que par des routes régionales d’une distance totale d’environ 35 Km. La distance entre Grand Popo, le chef-lieu de commune, et Lokossa, le chef-lieu du Département est de 57 km et la distance entre Grand Popo et Cotonou est de 85 km.
Carte 1 : Situation géographique de la commune de Grand-Popo
Source : Mairie de la commune de Grand-Popo, février 2019
1.2. Unités administratives de la commune
Au terme des dispositions de la Loi 2013-05 du 27 mai 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin, la commune de Grand-Popo est structurée en sept (07) arrondissements : Adjaha, Agoué, Avlo, Djanglanmey, Gbèhoué, Grand-Popo et Sazué (voir carte n°3) avec soixante (60) villages et quartiers de ville. La commune est administrée par un conseil communal ayant à sa tête le Maire. Chaque arrondissement dispose d’un bureau et est administré par un Chef d’Arrondissement. Ce dernier est assisté d’un conseil d’arrondissement composé des chefs de quartiers de ville et/ou de village. Quant aux villages/quartiers de ville, ils sont dirigés par un chef de village/de quartier de ville. Ces derniers sont assistés par un conseil de village/quartier de ville composé des élus locaux. Le tableau suivant met en évidence la liste des villages et quartiers de ville de la commune par arrondissement.
Tableau 1 : Liste des villages et quartiers de ville par arrondissement
ARRONDISSEMENTS
VILLAGES ET QUARTIERS DE VILLE
ADJAHA
Adjaha
Conho
Cotocoli
Kpovidji
Seho Condji
Todjonoukoin
Tokpa Monoto
Tokpa- Aïzo
AGOUE
Agoué
Agoué Gbédjin
Ayiguinnou
Hilla Condji
Louis Condji
Missihoun Condji
Nicoué Condji
Zogbédji
AVLO
Allongo
Avlo
Avlo Houta
Gninhountimè
Hakouè Kpêko
Heyi Gbadji
Hounkounnou
Kouèta
DJANGLANMEY
Dévikanmey
Djanglanmey
Folly Condji
Gbédji
Gountoeto Tomadjihoué
Hanmlangni
Kpatcha-Condji
Tolèbèkpa
GBEHOUE
Adimado
Gbèawa
Gbéhoué Ouatchi
Gbéhoué Pédah
Kpablè
Sohon
Tala
Zogbédji
GRAND-POPO
Agonnèkanmey
Akodessewa
Apoutagbo
Ewé Condji
Hêvê Saligato
Houndjohoundji Toklanhon
Hounsoukoè Yodo Condji
Onkuihoué
SAZUE
Adankpé
Adjigo
Awamè
Bathoto
Gnito
Sazué
Vodomey
Source : Loi 2013-05 du 27 mai 2013
Carte 2 : Découpage administratif de la commune par arrondissement
Source : Mairie de la commune de Grand-Popo, février 2019
1.3. Climat et relief de la commune
A l’instar des autres communes côtières, Grand-Popo est sous l’influence du climat subéquatorial de type Guinéen. Il est caractérisé par quatre (04) saisons :
– une grande saison des pluies avec une pluviométrie de 201,77 mm en juin ;
– une petite saison sèche avec un fléchissement des pluies en août ;
– une petite saison pluvieuse avec une reprise des pluies en septembre ;
– une grande saison sèche caractérisée par une absence presque totale de pluie, une chaleur excessive et surtout l’harmattan, vent sec, froid et violent.
La grande et la petite saison des pluies sont séparées par le mois de juillet qui à priori n’est pas un mois bien ensoleillé. Ce type de climat permet une bonne production agricole mais exerce une influence négative sur les récoltes. Les productions agricoles sont abandonnées dans les champs pour difficulté de transport ou carrément pour inaccessibilité des sites de productions. Ceci accentue le niveau de pauvreté des sinistrés.
Du fait de l’influence maritime, les températures se caractérisent par des variations (diurne et annuelle) peu marquées. Les écarts thermiques annuels, en général très atténués sont de l’ordre de 2°c à 6°c environ. Les températures maximales les plus élevées sont relevées en mars (34°c) tandis que les températures les plus basses sont observées en Août (23°c). L’humidité relative est forte et varie entre 70 % et 90 % du fait de la proximité de la mer.
De décembre à mars, l’alizé continental (ou harmattan) qui est un vent sec et froid et chaud de secteur Nord-Est souffle à une vitesse de 2 à 3 m/s tandis que pendant l’hivernage (Avril à novembre), règne un régime de mousson avec l’alizé maritime venant de l’océan qui souffle à une vitesse dépassant parfois 20m/s.
Quant au relief de la commune, il se compose de trois (03) ensembles à savoir :
– la côte qui correspond à toute la partie Sud, le long de la mer et va de Hillacondji audelà de Hokoué. C’est un cordon littoral sablonneux (fluviomarin) plat et rectiligne dans son ensemble et dont l’altitude ne dépasse pas 5m au-dessus du niveau de la mer.
– les zones marécageuses ou zones de bas-fonds et les zones inondables qui couvrent la plus grande partie des terres, vont de l’Est d’Adjaha au Nord-Est jusqu’au chenal de Aho, estuaire du lac Ahémé.
– le plateau continental terminal qui recouvre des formations fines, sableuses ou sabloargileuses souvent ferrugineuses, s’étend de l’Ouest vers le Nord. Il couvre les régions d’Adjaha et remonte vers Gbéhoué et Comé.
1.4. Géologie de la commune
Sur le territoire de la commune de Grand-Popo on trouve trois types de sols, correspondant aux trois grands ensembles de relief. On y observe également trois (03) types dominants de végétations :
– Les sols du Littoral et des cordons dunaires (arrondissement d’Avlo, de Grand-Popo et d’Agoué) sont sablonneux, constitués de sables fins, pauvres en matière organique et très perméables et où dominent des alluvions sableuses bien drainées. On trouve sur ces sols une végétation de Cocos nucifera (cocotiers).
– Dans le secteur du plateau (arrondissements d’Adjaha, Djanglanmey et de Sazué), les terres sont hydromorphes et fertiles. Elles correspondent aux parties basses des – 27 – 27 formations sableuses, soumises aux fluctuations d’une nappe à faible profondeur. Ce sont des alluvions et collusions sableuses de recouvrement sur les argiles. La végétation est constituée de savane arborée à Elæis guineensis (le palmier à huile), Borasus aethiopium (le rônier) en voie de disparition parce qu’utilisé pour la vannerie, Mitragyna inermis, Adonsonia digitata (baobab), Ceiba pentandra (fromager), Milicia excelsa (Iroko).
– Un peu plus à l’intérieur dans la mangrove (zones lagunaires et marécageuses), ce sont les sols alluvionnaires et hydromorphes, sols de basses vallées et des lagunes côtières avec une végétation dominée par une formation herbacée, des espèces lacustres plus ou moins denses tels que les palétuviers (Avicenia et Rhizophora), les joncacées, les graminées etc.
Dans la commune de Grand-Popo, le couvert végétal notamment les grands arbres sont détruits au profit des habitations. Ce qui ne favorise plus une infiltration des eaux dans des sols déjà hydromorphes et à faible capacité d’infiltration. Tout ceci diminue les capacités de réduction des inondations par la végétation et amplifie ces impacts dans les secteurs inondables.
De même, le couvert végétal favorise le ralentissement du mouvement des eaux. En effet, les feuilles et les autres matières organiques que l’on retrouve sur le sol absorbent les eaux de pluie et la libèrent progressivement pour le sol situé en dessous. L’eau ressurgit bien plus tard dans des sources qui alimentent les cours d’eau favorisant l’infiltration de l’eau grâce aux racines des arbres, et l’évapotranspiration grâce à leur feuillage.
La commune de Grand-Popo offre à la vue une réelle esthétique environnementale sauvage et naturelle. Elle dispose d’un cadre naturel caractérisé par un important plan d’eau, une lagune, de vastes plaines et zones marécageuses, une importante et splendide façade littorale (30 à 45 km de Docloboé à Hilla-Condji). Son caractère rural avec des modes de production et de consommation limités réduit les sources de pollution de l’air, à l’exception d’Hilla-Condji, zone de contact. Cependant, il existe des situations à risques au plan de la qualité du milieu, du cadre de vie et de production.
1.5. Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune de Grand-Popo est composé du fleuve Mono, de la lagune de Grand-Popo, et de la série d’affluents et d’effluents.
– le fleuve Mono qui prend sa source dans les Monts Alédjo dans l’Atacora au nord du Bénin et coule dans sa partie supérieure au Togo avant de constituer dans sa partie inférieure la frontière naturelle entre le Bénin et le Togo à partir d’Aplahoué. Il a un régime tropical très irrégulier avec de grandes variations inter-annuelles et connaît une crue généralement située entre septembre – octobre parce qu’il ramène à la fois les eaux de la grande saison des pluies reçues dans son cours supérieur et celles de la petite saison reçue dans son cours inférieur. Cette crue a pour conséquence les inondations constatées à Grand-Popo. Le fleuve se jette dans l’océan atlantique par un large delta appelé « Bouche du Roy » A partir du village d’Agbanankin, le Mono communique avec la lagune de Grand-Popo qui lui sert de relais vers l’océan Atlantique ;
– la lagune de Grand-Popo d’une longueur de 15 km, débouche sur le chenal de l’Aho. Elle reçoit les eaux de la mer et celles du Mono et communique aussi avec celle de Ouidah.
– une série d’affluents et d’effluents parmi lesquels on peut citer le Sazué (le plus important), Agogo, Adanwadonmè etc. dont la navigabilité dépend en partie du régime du Mono.
2. Milieu humain
2.1.Historique du peuplement
En 1727, les Français installaient leur premier comptoir commercial à Grand Popo qui était un grand centre commercial : de nombreux navires de traite esclavagistes venaient y chercher depuis le XVIIème siècle, des esclaves.
Le 12 Avril 1885, Grand Popo passe sous protectorat français, grand centre administratif. La ville était alors le seul débouché sur la mer des grandes richesses agricoles du Mono jusqu’à Parakou et Savalou liées à l’économie de traite. Elle supplantait Ouidah et Agoué grâce à son chemin de fer et au wharf.
A partir de 1922, Grand Popo a été victime des assauts de la mer qui a progressivement privé la ville de sa partie la plus dynamique. Le centre perdit progressivement de son poids administratif et plusieurs de ses infrastructures furent englouties par la mer.
Avec la construction du Port en eau profonde de Cotonou entre 1959 et 1965, le wharf de Grand Popo fut fermé. Une partie de ses acteurs émigra à Cotonou et l’autre retourna à la pêche lagunaire et maritime. Le transfert du port à Cotonou sonna le glas des activités commerciales de Grand Popo.
Au fil du temps, l’ancien cercle régional prospère fut progressivement ramené au rang de commune aujourd’hui avec ses ruines, ses maisons et ses magasins délabrés qui témoignent encore de sa grandeur passée.
2.2. Evolution de la population
L’historique du peuplement de Grand-Popo tourne d’abord autour de ses groupes ethniques majoritaires que sont les Xwla, les Xuéla et les Guens ou Mina. Ces trois groupes ethniques dérivent du grand groupe ethnique Adja qui, chassé de la vallée du Nil s’installa, après une grande migration d’abord à Tado (Togo) au 14ème siècle puis à Aplahoué (Bénin) au 15ème siècle.
– Les Xwla ou Popo se rencontrent un peu partout dans la commune mais surtout à l’Ouest de Grand-Popo et dans les zones lagunaires : ils représentent plus de 51 % de la population de la commune.
– Les Xuéla ou Pédah se retrouvent davantage dans le Nord-Est de la Commune sur la bande de terre sablonneuse de Gbéhoué.
– Les Guens ou Mina se retrouvent surtout sur le littoral de la Commune principalement à Agoué et à Grand-Popo. Les autres ethnies sont les Ouatchis qui occupent le Nord et le Centre de la commune (Gbéhoué, Ouatchi, Lintan, Todjohoukouin, Kpovidji, Adjaha et Sazué), les Kotafons que l’on retrouve au Nord-Est de la commune de Hamlangni à Gnito et les Aïzos qui occupent la bordure du fleuve mono, de Koutonkondji jusqu’au sud de Vodomey. Aïzo et Kotafon de Djanglanmey s’adonnent surtout aux cultures saisonnières dans les bas-fonds. Enfin, le long du littoral, on retrouve diverses minorités ethniques venues du Ghana pour pratiquer la pêche maritime et un peu partout des Haoussas, des Yorubas et des Peuhls qui dominent surtout les activités d’élevage bovin à l’ombre des cocotiers.
2.3. Situation démographique
La population de Grand-Popo est passée de 40 335 habitants en 2002, à 57 636 en 2013 dont 29 399 femmes et 28 237 hommes. Cette population représente 0,576 % de la population béninoise et 11,591 % de la population du département du Mono. Parmi cette population, l’INSAE dénombre 779 personnes handicapées, soit 1,35 % de la population. La population de la commune de Grand-Popo est urbaine à hauteur de 51,6 % et rurale à hauteur de 48,4 %. Selon l’INSAE, le taux d’accroissement intercensitaire de la commune est évalué à 5,04 % en 2013. Ce taux est inférieur à celui du département (5,17 %) et supérieur à la moyenne nationale (3,52 %). Agoué et Grand-Popo sont les deux arrondissements les plus peuplés de la commune. En 2018, la population de la commune de Grand-Popo peut être estimée à 66 444 habitants et 76 597 habitants en 2022. Le tableau suivant met en évidence ces données démographiques par arrondissement.
Tableau 2 : Evolution de la population par arrondissement
Arrondissements
Nombre de villages ou quartier de ville
Populations
RGPH
Projections
2002
2013
2018
2022
Hommes
Femmes
Total
ADJAHA
8
5 787
3 300
3 577
6 877
7 928
9 139
AGOUE
8
9589
8 819
9 210
18 029
20 784
23 960
AVLO
9
3 416
2 319
2 422
4 741
5 466
6 301
DJANGLAMEY
9
5 200
2 824
3 004
5 828
6 719
7 745
GBEHOUE
8
4 453
2 946
3 031
5 977
6 890
7 943
GRAND-POPO
11
8 468
5 780
5 959
11 739
15 533
15 601
SAZUE
7
3 422
2 249
2 196
4 445
5 124
5 907
TOTAL
60
40 335
28 237
29 399
57 636
66 444
76 597
Source : INSAE, RGPH3 de 2002 et RGPH4 de 2013
2.4. Situation socioculturelle
Sur le plan religieux, il est à noter que dans la commune de Grand-Popo, selon l’INSAE (2013), le vaudouisme (30 %), le catholicisme (25,7 %) et le protestantisme (6,5 %), sont les trois premières religions. Hormis ces religions, l’on retrouve également le christianisme céleste (4,8 %), l’islam (3 %) et (8,6 %) de religions endogènes dans la commune. Aussi faut-il noter que 8,6%, 0,9% et 3,9% de la population de Grand-Popo pratiquent respectivement d’autres religions du christianisme, d’autres religions traditionnelles et autres religions et 15,2% ne pratiquent aucune religion.
Sur le plan ethnique, la commune de Grand-Popo est dominée par les Adja et apparentés (67 %). Les Fons et apparentés viennent en deuxième position (20,5 %) et les autres communautés linguistiques représentent le reste de la population (Yoruba, Mina, Dendi, Baatonou, Peulh, Dendi, Yom, Otamari etc.).
3. Situation économique de la commune
3.1. Activités du secteur primaire
– L’agriculture
L’agriculture constitue la principale activité de la population de la commune de Grand Popo. Les principales cultures pratiquées par les producteurs de la commune par ordre d’importance sont le maraichage, le maïs, le manioc, le niébé, la banane plantain et le riz qui est de plus en plus cultivé.
Le maraichage est en tête des spéculations tant en emblavure qu’en production. Les cultures maraîchères constituent donc, un axe déterminant pour le développement de l’économie locale. Les spéculations maraîchères contribuant significativement à la création de richesse locale sont l’oignon et la tomate.
Elles sont suivies du riz qui a connu une évolution constante. Il est évident au vu de l’intérêt des programmes de sécurité alimentaire pour l’aménagement hydro-agricoles que le maraîchage et le riz continueront leur expansion dans la commune.
Bien que faiblement pris en compte dans les statistiques agricoles, il est évident que la filière palmier à huile a une grande importance dans l’économie de la commune. La production du palmier à huile dans la localité est issue en grande partie des palmerais de type traditionnel ou naturel et dans une moindre mesure des palmerais sélectionnées. Ces palmeraies fournissent de la matière première pour les activités de transformation agroalimentaire (huile et sodabi) des femmes, une importante source de revenu en période de saison sèche.
Les bananes plantains font partie des fruits largement produits dans la commune de Grand Popo. Une grande partie du territoire de la commune est très propice à cette culture et pourrait donc être promue comme une culture d’exportation de la commune.
– L’élevage
L’élevage concerne essentiellement les caprins, les bovins, les ovins, les porcins, la volaille et dans une moindre mesures les espèces non conventionnelles comme le lapin, l’aulacode etc. Le développement de l’élevage qui est de type extensif non professionnel (familial), est limité. Cette situation est due au taux élevé de mortalité des animaux notamment en période de crue (noyade, épizooties), à la faible intégration de l’élevage à l’agriculture, à la non utilisation des techniques d’intensification liées à l’insuffisance de l’encadrement technique en matière de soins, de suivi vétérinaire et de vulgarisation des techniques de production intensive des espèces pouvant constituer des filières porteuses.
– La pêche et la chasse
La pêche est pratiquée dans la commune de Grand -Popo par les « Xwla » et « Xwéla » originaires du Bénin et les « Kéta » venus du Ghana. Elle est exercée de façon artisanale sur tous les plans d’eau de la commune notamment sur le complexe Lac Ahémé-Chenal Aho Lagune de Grand-Popo et sur l’Océan Atlantique. Ce sous-secteur est confronté aux mauvaises pratiques des pêcheurs et aux difficultés auxquelles font face les pisciculteurs de la commune.
– L’exploitation forestière et minière
A l’instar de l’ensemble des communes du département du Mono, la production et l’exploitation forestière ne sont pas très développées dans la Commune de Grand Popo.
Le sable est pratiquement la seule ressource minière que la commune exploite. Ces carrières sont localisées à Hèvè et Honsoukouè.
3.2. Activités du secteur secondaire
– La transformation agro-alimentaire
Les unités économiques dans la commune sont dominées par les unités de transformation artisanale. Il s’agit essentiellement de (i) la transformation des noix de palme en huile rouge (Kolè et Zomi), (ii) la transformation des noix de coco en huile de coco, (iii) la fabrication de la boisson locale Sodabi et (iv) la transformation du manioc en gari, tapioca et autres dérivés.
En dehors des produits agricoles les produits des pêches (notamment le poisson) sont également transformés en poisson frit ou fumé. Ces activités sont pour la plupart exécutées par les femmes. Elles sont réalisées en groupement mais beaucoup plus individuellement. Le plus grand problème rencontré dans ce domaine est le manque de moyens financiers pour la constitution de fonds de roulement, des matériels modernes de transformation et de stockage.
– L’industrie
Il n’existe pas d’industrie dans la commune de Grand Popo.
– L’artisanat et les métiers
L’artisanat demeure une activité très importante dans la commune et regroupe tous les corps de métiers de la nomenclature de l’artisanat. La DDCAT/MC, dénombre dans la commune de Grand-Popo en 2011, au total 308 artisans toutes tendances confondues.
Les contraintes liées à l’exercice de ces métiers sont entre autres la morosité économique du pays, l’absence de formation continue, la difficulté d’accès aux marchés locaux lancés par la commune, faible accès aux crédits, potentialités touristiques peu valorisées, faiblesse des concertations entre le collectif et la commune et le manque de fonds de développement professionnel. Toutefois, le dynamisme des associations et fédérations professionnelles d’artisans, et la création des chambres des métiers offrent des possibilités de développement du secteur.
3.3. Activités du secteur tertiaire
– Le commerce
Il occupe une place non négligeable dans l’économie de la commune. Du fait de la présence de la frontière de Hilla-Condji, cette activité connaît des transactions de grandes envergures avec des marchands venus des communes voisines et même ceux des pays limitrophes en particulier du Togo. Elle occupe majoritairement les femmes mais aussi les hommes. Le commerce est dominé par la spéculation sur les produits vivriers et maraîchers (surtout oignon, la tomate, la carotte), la vente de poissons fumés et des produits de transformation comme l’huile rouge ou l’huile de coco, le gari et le tapioca.
– Le tourisme, la restauration, les loisirs et l’hôtellerie
C’est une activité importante pour la Commune de Grand-Popo. On note la présence d’un certain nombre d’infrastructures d’accueil (hôtels, auberges et autres) assez bien équipées tel qu’Auberge de Grand-Popo, Hôtel Etoile de Mer, Hôtel Awalé plage, Hôtel Bel AZUR, etc. La quasi-totalité de ces infrastructures d’hôtellerie sont concentrées dans l’arrondissement central. On note la présence de quelques bars, restaurants et maquis plus ou moins bien aménagés.
Par ailleurs, la Commune de Grand-Popo abrite d’importants sites touristiques tels que l’embouchure la « bouche du Roy » (où le fleuve Mono se jette dans la mer à Avlo), la plage, l’ancienne ville coloniale de gbékon, la place Monsou et Gahou etc. ; lesquels drainent de nombreux touristes chaque année. La commune de Grand Popo dispose d’importantes potentialités touristiques. Cependant l’impact de ce secteur sur le développement de la commune est encore faible au regard de l’importance des flux touristiques qui transitent par le territoire communal. Cette situation est essentiellement due à la faiblesse des activités d’épaulement du tourisme notamment l’offre sur place de biens et services adaptés aux besoins de consommation du secteur, et à l’inexistence d’une organisation communale de promotion des sites, paysages et valeurs culturelles.
– Le transport, la logistique et les services financiers
L’arrondissement central de la commune est moyennement assez bien loti en termes de réseau routier. Il est traversé par une route inter Etats qui lui garantit une bonne ouverture ce qui renforce son potentiel touristique. En ce qui concerne les services financiers, la commune de Grand- Popo est caractérisée par la présence d’une multitude d’institutions financières, ce qui représente un véritable atout pour le développement économique local. Il s’agit notamment des banques et des institutions de micro finance (IMF). Les institutions présentes dans la commune sont : Ecobank, BRS (banque régionale de solidarité), la CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel), ASMAB (Association pour la Solidarité des Marchés du Bénin), MSFP (Mutuel de Services Financiers), BSIC, ORABANK etc. Les taux d’intérêt annuel proposés par ces institutions varient entre 18 et 24%.
– Echanges économiques entre la commune et les autres communes / Extérieur
La production céréalière de la commune, basée essentiellement sur le maïs et le riz, ne permet pas de nourrir les Habitants. Le maïs, le niébé, les tubercules viennent de l’intérieur du pays et du Togo. Le riz quant à lui provient de l’importation et du don japonais. La production maraichère de la commune est exportée vers les communes voisines, le Togo et le Nigéria à plus de 95% des volumes produits. Les poissons frais et frits font partie des produits d’exportation vers les autres communes et Cotonou. Le clarias est exporté frais par les commerçants locaux vers le marché nigérian.
Cette description s’est basée sur son historique, sa situation géographique, sa population, les ressources naturelles existantes, les infrastructures et équipements, les structures et services puis les activités socio-économiques et cultuelles.
1.1. Historique de la Commune
En matière de peuplement, la Commune de Comé est caractérisée par la présence de trois grands groupes ethniques qui sont principalement les « Xwéla », les « Waci » et les «Sawxè».
Le groupe ethnique « Xwéla » est le premier à s’installer dans la Commune et est issu du grand groupe socio-linguistique « Gbé » d’Adja Tado. Ce groupe ethnique a été ensuite renforcé par l’arrivée des « Waci » venus du Togo et du Ghana puis les « Sawxè » venus d’Allada. Les « Xwéla » se retrouvent majoritairement dans les arrondissements d’Agatogbo, d’Akodéha et de Ouèdèmè-Pédah. Les « Waci » sont fortement présents dans les arrondissements de Comé et de Oumako. Quant aux « Sawxè », ils sont répartis beaucoup plus dans les arrondissements de Comé, d’Akodéha et de Ouèdèmè-Pédah.
Ces trois ethnies majoritaires partagent le territoire de la Commune avec d’autres groupes ethniques non moins négligeables que sont les « Adja », les « Xwla », les « Guens », les « Kotafons », les « Fons », les « Hahoussa », les « Nago » et les «Peulh» ; faisant aujourd’hui de Comé, une commune cosmopolite surtout au niveau de l’arrondissement « central » (Comé).
1.2. Situation géographique
La Commune de Comé est située au Sud-Ouest de la République du Bénin entre 6°20’ et 6°30’ de latitude Nord et entre 1°50’ et 2°00’ de longitude Est. Elle est limitée au Nord-Est par la Commune de Bopa, au Nord-Ouest par la Commune de Houéyogbé, à l’Est par la Commune de Kpomassè le long du lac Ahémé, à l’Ouest par la Commune de Grand-Popo et au Sud par le canal Aho. Sa superficie est de 163 km², soit 0,14 % de la superficie totale du Bénin.
La carte A ci-dessous illustre la situation géographique de la Commune.
Carte A : de la situation géographique de la Commune de Comé.
Source : AMBERO-ALFA OMEGA, Mai 2017.
Sur le plan administratif, la Commune de Comé compte cinq (5) Arrondissements que sont : Agatogbo, Akodéha, Comé, Ouèdèmè-Pédah et Oumako. Ces arrondissements regroupent cinquante-un (51) villages et quartiers de ville, selon la loi portant nouveau découpage administratif au Bénin.
Le tableau A ci-après présente les arrondissements et leurs villages ou quartiers de ville.
Tableau A : Arrondissements et leurs villages ou quartiers de ville.
L’analyse du tableau A, montre que c’est l’arrondissement central (Comé) qui compte plus de villages et quartiers de ville. Ensuite viennent respectivement Agatogbo, Akodéha, Ouèdèmè-Pédah et Oumako.
La carte B ci-dessous présente le découpage administratif de la Commune.
Carte B : Situation administrative de la Commune de Comé
Source : AMBERO-ALFA OMEGA, Mai 2017
La Commune de Comé est actuellement administrée par un conseil communal de quinze (15) membres, élus et officiellement installés en Août 2015. Il faut préciser en Mars 2016, une décision de la cour suprême est intervenue pour invalider le siège du conseiller communal de Oumako. Ce qui a réduit le conseil communal à quatorze (14) membres. A cet effet, par un arrêté communal, le Maire assure actuellement l’intérim du chef d’arrondissement à Oumako. Ce conseil communal est appuyé par une administration communale structurée en douze services qui comportent chacun en son sein des divisions.
Outre le conseil communal, on note dans la Commune de Comé, les conseils d’arrondissements dont les séances sont organisées par les Chefs d’arrondissements avec la participation des autres élus de l’arrondissement et les chefs de villages/quartiers. On note également les conseils de villages ou de quartiers qui s’organisent sur convocation des chefs de villages et de quartiers ; les élus locaux participent à ces séances. Selon les entretiens individuels réalisés lors du diagnostic participatif, il ressort que les conseils d’arrondissements et de villages/quartiers ne se tiennent pas assez régulièrement.
1.3. Population
Selon le RGPH 4 (2013), la population totale de la Commune de Comé est estimée à soixante-dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-neuf (79 989) habitants dont 38 507 hommes et 41 482 femmes. Les femmes sont majoritaires avec un rapport de masculinité de 93 hommes pour 100 femmes. Le taux d’accroissement intercensitaire est de 2,82% et est en dessous de la moyenne départementale (2,90 %) et nationale (3,52 %). Le tableau 2 présente la structure de la population de Comé.
Tableau 2 : Structure de la population de Comé
Divisions administratives
Total
Masculin
Féminin
Taux d’accroissement intercensitaire en % (2002-2013)
Poids démographique en 2013
COMMUNE DE COME
79989
38507
41482
2,82
100,0
AGATOGBO
13126
6347
6779
2,66
16,4
AKODEHA
12894
6464
6430
2,44
16,1
COME
42586
20130
22456
3,44
53,2
OUEDEME-PEDAH
6784
3346
3438
0,83
8,5
OUMAKO
4599
2220
2379
2,25
5,7
Source : RGPH 4 (INSAE, 2013)
L’analyse de ce tableau montre que l’arrondissement de Comé est le plus peuplé avec plus de la moitié (53,2%) de la population de la commune tandis que, Oumako est le moins peuplé (5,7%). En effet, la croissance est soutenue à Comé avec un taux d’accroissement annuel moyen de 3,44%. Elle est moins soutenue (faible) à Ouèdèmè-Pédah avec un taux d’accroissement annuel moyen de 0,83%. Par ailleurs, selon les mêmes sources (RGPH 4), 2,3% de la population de la Commune (soit 1839,8 habitants) est étrangère. Les Togolais sont les principaux étrangers (62,8%) suivis des Nigériens (17,9%) et des nigérians (6,1%). Quant aux personnes en situation de handicap, ils représentent 1166 habitants de la population communale.
L’ensemble de la population de la Commune est ainsi composé de jeunes actifs, des adultes et des vieux. Le graphique 1 présente la répartition de la population par tranche d’âge.
Graphique 1 : Répartition de la population par tranche d’âge
Source : RGPH 4 (INSAE, 2013)
L’analyse du graphique 1 montre que la population est essentiellement jeune (43% ont moins de 15 ans). Le groupe d’âges « 00-04 ans » est majoritaire suivi de « 05- 09 ans ». Les vieux de 85 ans et plus sont quasi inexistants (0,5%). Les perspectives à l’horizon 2022 estiment la population de la Commune de Comé à 103 298 habitants.
Le détail des différentes projections est présenté à travers le tableau C.
Tableau C : Quelques années de projection de la population de Comé
ANNEESARROND
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
AGATOGBO
13126
13475
13833
14201
14579
14966
15364
15773
16192
AKODEHA
12894
13209
13532
13863
14202
14549
14905
15269
15643
16025
COME
42586
44050
45564
47130
48749
50425
52158
53951
55805
57723
OUEDEME-PEDAH
6784
6840
6897
6954
7012
7070
7129
7188
7248
7308
OUMAKO
4599
4703
4808
4917
5027
5141
5256
5375
5496
5619
Total COME
79989
82277
84635
87065
89570
92151
94812
97555
100383
103298
Source : DDPD, PROJECTION 2017
L’analyse de ce tableau montre qu’en l’espace de dix (10) ans la population de la Commune de Comé va croitre de 23 309 personnes.
1.4. Infrastructures et équipements
Ils sont de plusieurs ordres à savoir :
1.4.1. Infrastructures et équipements routiers
La Commune de Comé est traversée par une Route Inter Etats bitumée Cotonou-Lomé (RNIE 1) et une seconde nationale Cotonou Ŕ Lokossa (RN2). A l’intérieur, elle est desservie par des macadams (pistes en terre battue) et des pistes de desserte rurale en mauvais état qui relient les arrondissements et les villages.
1.4.2. Infrastructures et équipements marchands
Elles concernent les boutiques de vente, les magasins, les kiosques, les hangars et les appâtâmes. Le tableau D fait le point des infrastructures et équipements marchands du marché du Comé.
Tableau D : Point des infrastructures et équipements marchands du marché du Comé
Type d’abri
Nombre d’abris
Pourcentage (%)
Boutiques
174
27,8%
Magasins
29
4,6%
Kiosques
4
0,6%
Hangars
267
42,6%
Appâtâmes
153
24,4%
TOTAL
627
100,0%
Source : SAFE/Mairie, Janvier 2017
1.5. Activités socio-économiques et culturelles
Plusieurs activités animent la vie sociale, économique et culturelle dans la Commune de Comé.
1.5.1. Activités socio-économiques
Les activités socio-économiques sont exercées par 31,52 % de la population, soit 25214 habitants (RGPH 4). Ils sont les plus actifs de la Commune. Ces actifs exercent essentiellement dans les services tels que : l’agriculture, l’hébergement, la restauration et le commerce L’agriculture est traditionnelle et constitue la base des revenus de plus de 70% des habitants. Elle est caractérisée par une diversité de spéculations dominées par les céréales, les tubercules et racines, les légumineuses et le maraîchage. L’existence des bas-fonds, la disponibilité de terres cultivables, l’existence des organisations de producteurs et des structures d’encadrement et de financement, l’existence de zones agroécologiques diversifiées, d’un réseau hydrographique dense et facile d’accès, la proximité et la facilité d’accès au marché central sont autant d’atouts qui motivent la poursuite et le maintien de la production agricole dans la Commune de Comé.
Au nombre des spéculations les plus développées, il convient de noter le maïs, le riz, le manioc, le haricot, la patate douce, les fruits et les légumes. Les produits d’élevage quant à eux, sont surtout constitués de l’élevage de volaille, porcins, caprins, vaux, etc. Les actifs pêcheurs sont dans les arrondissements d’Agatogbo, Akodéha et Ouèdèmè-Pédah. Toutefois, on dénombre quelques autres actifs dans les autres arrondissements de la Commune, notamment les localités traversées par les bras ou affluents du fleuve Mono. A tout ceci viennent s’ajouter les productions piscicoles ou aquacoles en cours de valorisation dans la Commune.
L’hébergement et la restauration constituent aujourd’hui à Comé, un autre secteur pourvoyeur d’emploi et favorable à l’économie locale. Du fait de sa position géographique et de par sa population sans cesse grandissante, on dénombre dans la Commune, plusieurs dizaines de centres d’hébergement et de restauration.
Quant aux activités commerciales, elles s’organisent autour du marché central qui s’anime tous les cinq (05) jours. Son potentiel est lié à l’abondance de produits agropastoraux (cultures vivrières, poissons, bétail, volaille). Le marché de Comé connaît des transactions de grandes envergures avec des marchands qui viennent des pays voisins tels le Togo et le Nigéria. Compte tenu de sa position géographique, le marché « central » de Comé offre beaucoup d’atouts tels que :
– la facilité d’accès à la Commune ;
– la disponibilité des produits agropastoraux et manufacturés ;
– les possibilités d’échanges commerciaux de grandes importances.
Cependant, la faible couverture des infrastructures marchandes et de leurs équipements, l’exigüité du site abritant le marché et l’incivisme fiscal compromettent l’essor du commerce.
On dénombre également plusieurs autres marchés satellites dans la Commune. Parmi tous les marchés, seul celui de Comé présente un véritable intérêt économique pour la Commune, du point de vue du nombre de marchands drainés, du taux d’animation, de produits vendus et de promotion de l’économie locale.
Il faut par ailleurs souligner que le marché de Comé a une couverture internationale et réunit près de 2500 marchands les jours de son animation et est fréquenté par les vendeurs de divers horizons (Togo, Cotonou, Porto-Novo, Lokossa, Bopa, Kpomassè, Sè, Grand-Popo, etc.). Les trois autres marchés, regroupent très peu de marchands, s’animent peu avec une faible couverture locale. Par ordre décroissant d’importance, il s’agit des marchés d’Akodéha, de Ouèdèmè-Pédah et de Oumako. Mis à part le marché d’Akodéha qui a une importance relative, les marchés de Ouèdèmè-Pédah et de Oumako sont des marchés locaux qui servent de points de vente dont le but est de satisfaire les besoins des populations autochtones et environnantes par rapport aux produits de première nécessité.
1.5.2. Activités socio-cultuelles
Sur le plan socio-culturel, on retrouve trois grands groupes : les religions traditionnelles, le christianisme et l’islam.
Les religions traditionnelles, religion dominante à Comé sont constituées par des divinités comme « Hêviosso », « Zangbéto », « Kocou », « Azon-kpanankan-akpla », « Thron, », «Sakpata », « Dan » etc. Ces divinités sont garantes de la morale et réglementent la vie individuelle et collective des populations de la Commune.
Le christianisme prend de plus en plus d’ampleur à travers la prolifération des églises évangéliques. Il compte les fidèles catholiques, les protestants méthodistes et autres et les chrétiens célestes. Quant à l’islam, il est pratiqué surtout par une petite frange de population concentrée dans le quartier « Zongo ». On y note la présence de deux (02) mosquées.
Le tableau E présente les différentes religions dans la Commune avec leur représentativité.
Tableau E : les grands groupes religieux et leur représentativité à de Comé
Religions
Total
Masculin
Féminin
Total
79 989
Effectif
Proportion
41 482
Catholique
23 897
29,9
11 083
12 814
Protestant méthodiste
646
0,8
316
330
Autres protestants
1 545
1,9
674
871
Chrétien céleste
3 489
4,4
1 650
1 839
Autres chrétiens
11 979
15,0
5 591
6 388
Total chrétiens
41 556
52,0
19 314
22 242
Islam
1 532
1,9
751
781
Religions traditionnelles
22 208
27,8
10 736
11 472
Source : DDPD-MC, 2017
Il ressort de ce tableau que les religions les plus pratiquées à Comé sont le christianisme (52,0 %) et les religions endogènes 27,8 %. L’islam est le moins pratiqué avec une proportion de 1,9 %.
En dehors de ces grands groupes religieux, la Commune de Comé compte d’autres catégories de religion. Les praticiens de cette catégorie représentent 2,7 % de la population de la Commune. Soit 2 124 habitants dont 1 022 hommes et 1 102 femmes (DDPD-MC, 2017).
1.6. Structures et services
En matière de structures et services, la Commune de Comé dispose d’une :
- Douzaine de services déconcentrés de l’Etat, qui apportent leurs appuis/conseils à la mairie. Il s’agit notamment de : la Recette-Perception ; le Centre des Impôts des Petites Entreprises ; le Secteur Communal de Développement Agricole ; le Centre de Promotion Sociale ; la Circonscription Scolaire ; la Région Pédagogique ; le Centre de Santé Communal ; l’Hôpital de Zone ; le Commissariat de localité ; la Brigade de gendarmerie ; la SBEE et la SONEB.
- Vingtaine d’ONG actives, qui accompagnent les communautés et la mairie à travers la mise en œuvre de projets de développement dans plusieurs domaines tels que la gouvernance locale, la santé, l’éducation, l’agronomie, l’artisanat, le commerce, la protection des droits humains, le genre, l’hygiène et l’assainissement. Il s’agit, en l’occurrence, de : ADIR, APRETECTRA, BALEM, BUPDOS, CAPACITES-21, CARREFOUR JEUNESSE, CERADID, CERIDAA, EDI, GAE-PRO, GRADDUR, GRAPESAB, MRJC, PROGIDEC, SADECO, VIE HEUREUSE, VOIRIE COME, SSEDD et Vie Heureuse.
La Commune de Bopa est située au sud-est du Département du Mono. Elle est limitée au Nord par les Communes de Dogbo et de Lalo, au Sud par les Communes de Comé et de Houéyogbé, à l’Est par le fleuve Couffo et le lac Ahémé qu’elle partage avec les Communes d’Allada et de Kpomassè et à l’Ouest par les Communes de Lokossa et de Houéyogbé. Elle se présente sous une forme de polygone allongé et couvre une superficie de 365 Km2 soit 22,74% de la superficie du Mono et environ 0,32% de la superficie totale du pays.
Elle compte quatre-vingt-trois (83) localités (villages et quartiers de ville) réparties sur sept (7) Arrondissements à savoir : Agbodji, Badazouin, Gbakpodji, Bopa centre, Lobogo, Possotomè et Yègodoé. Le chef- lieu de la Commune est Bopa.
Tableau 1 : Arrondissements de la commune de Bopa
Arrondissements
Superficie (km²)
Nombre villages
AGBODJI
33,54
10
BADAZOUIN
107,01
13
BOPA
33,04
14
GBAKPODJI
53,97
8
LOBOGO
61,74
18
POSSOTOME
20,43
8
YEGODOE
55,28
12
Total
365
83
Source : Données d’études, 2017
Carte 1 : Localisation de la commune de Bopa
2. Grands traits physiques de la commune de Bopa
Cette partie a décrit les éléments physiques constitutifs de l’espace communal de Bopa. Il s’agit entres autres : du climat, du relief, de l’hydrographie et du sol.
2.1. Climat
De façon générale, la Commune est soumise à un climat subéquatorial de type Guinéen caractérisé par quatre (04) saisons plus ou moins marquées.
La figure 1 renseigne la pluviométrie et la figure 2 présente le diagramme ombrothermique de la commune de Bopa sur une période de trente (30) ans.
Les variations mensuelles de la pluviométrie dans la commune de Bopa (voir figures 1 et 2) se subdivisent en deux classes :
i. une grande saison pluvieuse qui va de mi-mars à mi-juillet ;
ii. une petite saison pluvieuse de mi-août à octobre ;
iii. une grande saison sèche qui va de novembre à mi-mars ;
iv. une petite saison sèche de mi-juillet à mi-août.
Le rythme pluviométrique est alors de type bimodal. D’après les données pluviométriques, la durée de la saison des pluies est d’environ 6 à 7 mois pour la commune et la moyenne annuelle des hauteurs de pluie est de 753 mm.
La température moyenne ambiante est d’environ 25°C. On note une faible variabilité de la température sur toute l’année. La température minimale est de 23°C et couvre le mois d’août. La basse température de ce mois règle dans une large mesure, le repos végétatif et la rapidité de la croissance de certaines espèces. Quant à la température maximale, elle est de 26°C et couvre le mois de février, de mars et d’avril. C’est le mois le plus chaud de l’année et peut avoir des impacts significatifs sur la croissance de certaines espèces. 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 Pluie (mm) Mois 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 Température (°C) Pluie (mm) Mois Pluie (mm) 17.
2.2. Relief
La Commune de Bopa est érigée sur un relief moyennement accidenté avec une altitude qui varie entre 0 et 80 mètres (carte 2). Elle présente un ensemble d’ondulations tectoniques constituées de plateaux, de dépressions et de bassins versants. Les zones de dépression s’observent surtout dans les arrondissements de Lobogo et Bopa, et plus faiblement dans les arrondissements de Yègodoé et Badazouin. La Commune se trouve sur deux bassins versants. Une bonne partie de la commune draine à l’Est vers le Couffo et le lac Ahémé et l’autre portion à l’Ouest vers le Mono.
Carte 2 : Carte topographique de la commune de Bopa
2.3. Hydrographie
La Commune de Bopa est caractérisée par un complexe fluvio-lacustre dominé par le lac Ahémé de par son étendue (carte 4). Ce complexe fluvio-lacustre reçoit les eaux du fleuve Couffo dans la partie Nord de la Commune. A ce complexe fluvio-lacustre, s’ajoute d’autres cours d’eau d’une importance non négligeable qui drainent les espaces culturaux. Il s’agit de :
- ‘’Hasso’’ à Tanvè dans l’Arrondissement de Lobogo ;
- ‘‘Kplatoè’’ à Mèdétogbo dans l’Arrondissement d’Agbodji.
Il existe également de nombreux plans d’eaux saisonniers (Sodou, Houantoè, Diko, Hlouinvi etc.). Par ailleurs, on y trouve les bas-fonds humides ou collecteurs naturels d’eau de Sèhougbato, Houègbo, Hassonou, Agboh, Agbodji, Bolimey, Kpindji (Bopa) et Tohonou. En effet, certaines zones telles que l’arrondissement d’Agbodji et une partie de Badazouin sont situées en plaine région marécageuse.
2.3. Quelques précisions sur les différents types de sols dans Bopa
La Commune de Bopa regorge une diversité de sol (Carte 3) favorable à la pratique de l’agriculture. Ces différents sols peuvent être regroupés en trois (03) grands ensembles représentés sur la carte pédologique (confère carte 1) de la commune de Bopa. Il s’agit de :
- vertisols-hydromorphes ou terres noires: Ce sont des sols argileux présentant une mauvaise structure physique. Ces terres noires recouvrent plus de la moitié de la superficie totale de la commune soit 20 106 ha, soit 55%. Elles couvrent les Arrondissements de Badazouin, Yègodoé, Gbakpodji, Agbodji et une partie de Lobogo ;
- sols ferralitiques ou terres de barre sur sédiment meuble : Ce type de sol couvre plus de 20 % de superficie totale de la commune soit 8267 ha. Il est localisé dans les arrondissements de Possotomè, Bopa et la partie sud de Lobogo ;
- sols hydromorphes: Ce type de sol est constitué de bas-fonds (vallées et bassins) et couvre une partie des Arrondissements de Bopa, Possotomè et Agbodji. Ce sont des terres à texture sablo-argileuse couvrant plus de 10 % de la superficie totale de la commune. Ces terres existent sous trois natures différentes à savoir : moyennement organiques humide à Gley, minéraux ou peu humifères à Gley de profondeur et minéraux ou peu humifères à pseudo-Gley.
3. Cadre Biologique
Cette rubrique traite des composantes biologiques (Faune et Flore) que regorge la commune de Bopa.
3.1. Faune
La commune est très peu fournie en ressources fauniques du fait de la dégradation des écosystèmes forestiers qui constituent leurs habitats. On y rencontre certaines espèces comme des rongeurs (lièvre, aulacodes, rat, écureuil), des mammifères (hippopotames, antilopes, singes…) ; des reptiles (varans, lézards, pythons, couleuvres …) ; la faune aviaire (sternes, les cormorans, les tisserins, les éperviers, les martins pêcheurs et les hérons cendrés) ; des batraciens (crapauds et grenouilles), des crabes, des poissons (tilapia et autres espèces).
3.2. Flore
Le couvert végétal est largement dominé par des mosaïques de cultures et jachères qui peuvent être sous palmiers à huile sur environ 22.418 ha soit 61,42% du territoire de la commune de Bopa. Les plantations forestières et fruitières occupent également une place importante dans l’occupation du sol de la commune avec environ 9.688 ha, comprenant de nombreuses petites plantations privées d’Acacia auriculiformis, d’Eucalyptus camaldulensis, de Terminalia sp, de Tectona grandis (teck), de Khaya senegalensis (caïlcédrat), de Mangifera indica (manguier).
Quelques rares traces de forêts naturelles humides ou semi-humides y subsistent sous forme de reliques de forêts sacrées, dont celles de Zoungbo-mission et de Agbodji centre, deux à Gbedècomè dans Lobogo et celle de Sèhomi dans Possotomè. Les espèces qu’on y rencontre sont : Adansonia digitata (baobab), Ceiba pentandra (fromager ou kapokier), Milicia excelsa (iroko), Triplochyton scleroxylon (samba), Antiaris toxicaria.
On note la présence de marécages le long des rives du lac Ahémé où la végétation aquatique y est constituée de Rhizophora racemosa (Palétuvier rouge), à Avicennia africana (Palétuvier blanc) et à Acrosticum aureum (fougère des mangroves). En plus des prairies marécageuses et des mangroves, la basse végétation est constituée essentiellement de graminées (Panicum maximum), Cyperus sp, le chiendent (Impérata cylindrica).
3.3. Foresterie
La production et l’exploitation forestière ne sont pas très développées dans la Commune. En effet, les ressources forestières subissent depuis plusieurs décennies, une forte dégradation sous l’effet conjugué de l’extension anarchique des espaces agricoles et pastorales, des pratiques non favorables à la gestion durable des ressources naturelles, des feux de brousse et incendies de plantations, de l’appauvrissement des sols et des effets néfastes du changement climatique.
L’exploitation incontrôlée des ressources forestières pour la satisfaction des besoins des populations en bois d’œuvre et d’énergie domestique est un facteur non négligeable dans la dégradation des ressources. Elle constitue une menace sérieuse pour la préservation de la nature et de sa biodiversité. Les espèces autochtones comme l’iroko, le 21 fromager et le baobab se raréfient. Les essences exotiques à l’instar du teck, de l’acacia et de l’eucalyptus, sont souvent utilisées comme bois de chauffe, charbon de bois ou bois d’œuvre.
La plupart des habitants des arrondissements de Badazouin, deYègodoé et d’Agbodji se donnent à la production du charbon de bois dont la commercialisation n’est pas encore organisée. L’appréciation des techniques de production du charbon indique que sur 100 kg de bois utilisé, le résultat en charbon ne varie qu’entre 10 et 14 kg. Donc, cette activité influe négativement sur la durabilité des ressources forestières du milieu.
4. Cadre humain et artificiel
Cette partie aborde les caractéristiques historiques, sociales et économiques de la Commune.
4.1. Historiques de la commune
Selon la version la plus répandue (celle du plus grand groupe sociolinguistique qu’est le « Aîzo »), la commune de Bopa serait fondée par un chasseur appelé AGUESSIYO encore appelé GBETO-AGUE (chasseur du bord des rives). Celui-ci a migré des environs d’Allada dénommés AZOHOUE – HOHO (ancien azohouè). Il serait parvenu sur la rive gauche du lac Ahémé, poursuivant des buffles (‘AGBO’ dans la langue locale). Il se serait confectionné son premier abri sous un rônier. Ce campement a engendré la fondation du village de AGONTISSA ou AGONSA (sous le rônier) devenu aujourd’hui l’un des quartiers de l’arrondissement de Bopa. L’un des descendants de GBETO Ŕ AGUE du nom de TOSSAVI AVODEKAN, aurait quitté quelques années plus tard son père pour entreprendre à quelques kilomètres d’Agonsa l’élevage des buffles. Pour abriter ses buffles, il construisit un grand enclos (AGBOKPA) qui a fini par imprimer son nom à la région. Les AÎZO venaient à AGBOKPANOU « à côté de l’enclos des buffles » pour satisfaire certains besoins.
C’est ainsi que cet enclos de buffles AGBOKPA devenu GBOKPA, par abréviation, a été désarticulé pour devenir BOPA par mauvaise prononciation des Français. Cette version n’est pas acceptée par les groupes sociaux minoritaires notamment les « TCHANHOUE » qui, tout en reconnaissant la fondation de AGONSA par AGUESSIYO, estiment que c’est plutôt ATCHAN, femme de TOSSAVI AVODEKAN qui s’est installée dans l’enclos des buffles « AGBOKPANOU ». Elle aurait fondé « Tchanhoué » (chez ATCHAN) premier quartier de Bopa centre. Mais comme c’était une femme, l’on aurait attribué cette fondation à son mari « TOSSAVI AVODEKAN ».
4.2. Populations et démographie
La population de la Commune de Bopa est passée de 70 268 habitants dont 34 026 hommes et 36 242 femmes au RGPH-3 de 2002 à 96 281 habitants dont 46.785 hommes et 49.496 femmes au RGPH-4 de 2013. La commune de Bopa est la deuxième la commune la plus peuplée du département après celle de Lokossa. La population agricole est de 64 295 habitants répartis dans 11.041 ménages de type agricole. Le tableau 2 montre la répartition de la population par arrondissement. De façon générale la population dans chaque arrondissement s’est accrue significativement au même titre que le nombre de ménage. L’arrondissement de Lobogo demeure la plus peuplé (28.598 habitants) de la commune et celle de Gbakpodji la moins peuplé (6.821 habitants) de la commune. C’est le même constat pour le nombre de ménage dans la commune. Pour ce qui concerne la taille des ménages, la variabilité est 22 relativement faible (d’environ 5 à 7 personnes). L’arrondissement de Yègodoé occupe la première place.
Tableau 2 : Répartition de la population par arrondissement
ARRONDISSEMENTS
Situation en 2013
Population
Nombre
Ménage
Taille
Ménage
2002
2013
2002
2013
2002
2013
AGBODJI
8 376
10 184
1 659
2 029
5,0
5,0
BADAZOUIN
12 362
16 163
2 326
2 914
5,3
5,5
BOPA
9 206
11 496
2 155
2 431
4,3
4,7
GBAKPODJI
5 509
6 821
976
1 205
5,6
5,7
LOBOGO
17 622
28 598
3 585
5 537
4,9
5,2
POSSOTOME
6 889
7 782
1 413
1 664
4,9
4,7
YEGODOE
10 304
15 237
1 825
2 356
5,6
6,5
COMMUNE
70 268
96 281
13 939
18 136
Source : INSAE, 2013
La population de la Commune de BOPA se compose aujourd’hui d’un grand nombre de groupes sociolinguistiques découlant de la grande variété de son histoire. Les groupes ethniques majoritaires de la commune sont les Sahouè venus de Honhoué, de Dakpla et de Doutou dans des vagues migratoires du XVIIIe siècle pour s’installer dans tous les 23 arrondissements de la commune ; ensuite les xwéla ou xwéda venus de Guézin, les aïzo venus d’Allada, les kotafon venus d’Agamè, les Adja qui pour des activités commerciales s’installent de plus en plus dans la commune. A ces groupes, il faut aussi ajouter les Yoruba, Ibo, dendi, guen, goun, watchi et Peulh.
Il est remarquable de constater que sur les lieux d’installation, chacun a perdu une partie de son originalité pour vivre en parfaite harmonie avec l’autre groupe linguistique.
Ces groupes représentent 84,70% de la population. Il faut leur ajouter : les Fon (13,10%), les Bariba (0,10%), les Dendi (0,10%), les Yoruba (0,30%) et les Autres minoritaires (1,70%).
Au plan religieux, on distingue deux sortes de religions à savoir les religions traditionnelles et les religions modernes.
Les religions traditionnelles sont pratiquées par 54% de la population. Il s’agit de hèviosso, ogou, toholou, sakpata, dan, djagli, azon, cocou. Le recrutement des adeptes se fait au sein de la population selon des motivations spécifiques. Ces adeptes séjournent d’un à cinq ans dans les couvents où ils restent au service des chefs féticheurs sauf pour cocou, djagli et azon qui pratiquent une initiation d’une à deux semaines. L’adepte reçoit certaines formations dans l’éducation (le respect de l’autorité, le respect du bien public, la discipline du groupe, etc.) ; dans l’artisanat (vannerie ; tresse de nattes, chapeaux, couffins, etc.). Par contre, ce long séjour dans les couvents bloque parfois l’accès à l’instruction, à la formation professionnelle et réduit pour la période, la contribution des intéressés au développement économique et social du milieu.
Au titre des religions étrangères, on distingue le christianisme (44,7% en global) et l’islam (1,3%). Elles prônent l’amour du prochain et le rapport entre l’individu et l’Être suprême.
4.3. Sports, culture et loisirs
La culture dans la commune n’est pas assez valorisée. Les loisirs sont presque relégués au dernier rang des priorités. Au niveau du sport, les infrastructures sportives font défaut. En résumé, la culture, les loisirs et le sport sont confrontés au manque d’infrastructures, d’appui technique et organisationnel pour leur développement.
4.4. Habitat
Les habitats et infrastructures sociocommunautaires, faute de planification urbaine, sont dans l’ensemble mal bâtis et mal positionnés. Le déficit de plan de lotissement est par conséquent à corriger. La population de l’agglomération de Lobogo est celle qui connait une forte pression démographique.
Les habitats ruraux sont de type essentiellement dispersé (en Amos). Cependant, certains sont regroupés. Ils sont réalisés pour la plupart avec des matériaux locaux et sont qualifiés ainsi d’habitats traditionnels constitués essentiellement de cases en pisé, en torchis et en claies couvertes de chaume. Il en existe de type semi-moderne qui se démarque du premier type par leur forme géométrique et des matériaux locaux (terre de barre recouverte de ciment, des claies etc.) avec une toiture en tôle.
4.5. Caractéristiques socio-économiques
Le tableau ci-après présente la distribution en pourcentage de la population active selon les branches d’activités de la Commune. Les branches d’activités les plus dominantes dans la Commune sont « Agriculture, Pêche et Chasses » (73, 8%), ensuite « commerce, restauration et hébergement » (9,9%) et enfin, « Industries manufacturières » (6,2%) et ‘’Autres services’’ (6,5%).
4.6. Activités agricoles
- Ménages agricoles
Le tableau 3 présente l’effectif des ménages agricoles et par sexe du chef de ménage dans la Commune. Elle compte 11041 ménages agricoles dont 8158 dirigés par des hommes et 2883 dirigés par des femmes.
Tableau 3: Effectif des ménages agricoles et par sexe du chef de ménage
Effectif
Effectif Ménages agricoles
11 041
Masculin
8 158
Féminin
2 883
Source : INSAE, 2013
4.6. Principaux domaines d’activités
Le tableau 4 présente la distribution en pourcentage des ménages agricoles selon les principaux domaines d’activités de la Commune de Bopa. On constate que dans toute la commune, 99,5 % des ménages agricoles exercent dans le domaine végétal. Les domaines animal et halieutique sont très peu représentés avec respectivement des pourcentages de 0,4% et 0,1%.
Tableau 4: Distribution en pourcentage des ménages agricoles selon les principaux domaines d’activités
Principaux domaines agricoles
Proportion (%)
Végétal
99,5
Animal
0,4
Halieutique
0,1
Autres
0
Total
100
Effectif
11 927
Source : INSAE, 2013
- Produits agricoles les plus cultivés
Le tableau 5 présente la distribution en pourcentage des ménages agricoles de la Commune selon les 10 produits les plus cultivés durant la campagne 2012-2013. Le manioc (50,1%) et le maïs (25, 1%) sont les deux produits les plus cultivés par les ménages agricoles dans toute la commune. A cela s’ajoute le haricot/Niébé (13,7%) qui est également beaucoup cultivé dans la commune. Les autres produits (Tomate, Légumes frais, pastèques, Igname, etc.) et banane plantain, sont également cultivés mais en de faible proportion.
Tableau 5 : Distribution des ménages agricoles selon les 10 produits les plus cultivés
Produits
Proportions (%)
Manioc
50,1
Maïs
25,1
Haricots/Niébé
13,7
Tomate
2,9
Légumes frais
1,9
Igname
1,5
Riz
1,3
Gombo
1
Poivre, ail, épices
0,4
Canne à sucre
0,4
Effectif
10 988
Source : INSAE, 2013
- Types d’équipements
Le tableau 6 présente la distribution en pourcentage des ménages agricoles de la commune de Bopa selon le type d’équipement. Ce tableau montre que l’équipement traditionnel est utilisé par les ménages à 100%. L’utilisation des autres types d’équipement est pratiquement inexistante dans toute la commune.
Tableau 6 : Distribution en pourcentage des ménages agricoles selon le type d’équipement
Type d’équipement
Proportion (%)
Manuel traditionnel uniquement
99,8
Attelage
0
Mécanique
0
Traditionnel et attelage
0,1
Traditionnel et mécanique
0
Total
100
4.7. Commerce et équipements marchands
Dans la Commune, on rencontre les commerçants de produits agricoles à l’état brut ou transformé (maïs, gari, tapioca, riz, banane, huiles, tomate, piment, etc.), de charbon, de poissons, de volailles et de petits ruminants, de produits manufacturés, d’intrants et de produits phytosanitaires, de fournitures de bureau, de produits scolaires, de matériaux de construction, du ciment, de produits de SOBEBRA, De tissus, de produits cosmétiques, de petits outillages agricoles, etc. En effet, selon l’importance des transactions, on distingue :
· Le commerce de gros : entre les producteurs et les négociants par grandes quantités ;
· Le commerce de demi-gros : entre les grossistes et les détaillants par moyennes quantités;
· Le commerce de détail : entre les détaillants et les consommateurs par petites quantités ;
· Le commerce de Troc de Sèhomi qui nécessite une réflexion pour sa promotion au plan culturel et touristique.
Il faut préciser que la troisième forme de commerce est celle qui est la plus pratiquée. Le nombre de ces acteurs n’est pas maîtrisable puisque la plupart d’entre eux évoluent dans l’informel.
Dans la commune de Bopa, il existe divers types de marchés à savoir les marchés régionaux, les marchés villageois. Les tableaux ci-dessous récapitulent les équipements marchands et les marchés régionaux la Commune par ordre d’importance.
Tableau 9 : Point des infrastructures et équipements marchands de la Commune
Type d’abris
Marché Lobogo
Marché Gnidonou
Djidjozoun Kowého
Marché WassaKpodji
Ensemble des marchés
Pourcentage (%)
Boutiques
71
1
1
13
86
15,16
Kiosques
16
0
0
5
21
3,70
Magasins
5
0
0
0 0
5
0,90
Hangars
58
10
2
18
88
15,52
Appâtams
281
56
18
12
367
64,72
TOTAL
431
67
21
48
567
100
Source : Exploitation données du terrain, 2017
Les photos ci-dessous indiquent l’état de quelques infrastructures marchandes dans la commune.
1. Territoire d’Athiémé dans le Bénin et dans le Département du Mono : cadre physique et humain
Figure 1 : Situation de la commune d’Athiémé dans le département du Mono et le Bénin
Historique d’occupation du territoire à Athiémé
La création d’Athiémé remonte au milieu du XVIIe siècle. En effet, c’est pour se soustraire aux expéditions de GLELE alors roi du Danxomè que Donouditi et Akoumadati quittèrent Abomey pour venir s’installer dans cette nouvelle localité. Les autres villages de la commune furent progressivement créés des suites des mouvements migratoires de plusieurs groupes sociolinguistiques : les Kotafon venus des environs d’Allada et de Toffo, les Watchi venus de Notsé (Togo), les Mina venus du Ghana, les Adja-talla venus de Tado au Togo. Athiémé doit son nom aux gros arbres à tronc gris blanc communément appelé « ATINWE » (en français on parle de samba) servant à la construction des pirogues, Athiémé signifiant « au milieu des bois blancs ».
De par sa position charnière entre le Bénin et le Togo, la ville a été l’un des grands pôles de commerce et de transaction économique du Sud Bénin-Togo. Après l’installation d’un poste administratif fort de six hommes par la France entre 1885-1891, elle devint protectorat par un arrêté du 10 septembre 1895. De 1895-1901, la ville a servi de lieu de résidence de la colonie française. De 1901-1923, elle devint poste de commandement et cercle de commandement du Mono. A partir de 1923, Athiémé devint le cercle de subdivision du Mono.
Dès novembre 1943, elle devint à la fois cercle de commandement et cercle de division du Mono. A ce titre, elle abrita le chef-lieu des subdivisions de Grand-Popo, Bopa et Aplahoué et le chef-lieu des sous-préfectures de Lalo, Dogbo, Lokossa et d’Athiémé. La quasi-totalité des infrastructures administratives de tout le département du Mono ont été alors implantées à Athiémé. Celles-ci accueillirent les premiers fonctionnaires, les cadres et les premiers écoliers du Bénin.
Avec le temps, Athiémé a perdu son dynamisme économique, administratif qui faisait d’elle une référence dans le département du Mono et sur l’échiquier national comme en témoignent les ruines de ses bâtiments administratifs et coloniaux.
Situation géographique et découpage administratif
Figure 2 :Découpage administratif du territoire d’Athiémé
La commune d’Athiémé est située au Sud-Ouest de la République du Bénin, entre les parallèles 6°28’ et 6°40’ de latitude Nord et les méridiens 1°35’ et 1°47’ de longitude Est. La ville d’Athiémé est à environ 8 km de la ville de Lokossa et à 110 km de la ville de Cotonou. Elle couvre une superficie de 238 km² soit 14,83 % du département du Mono. Elle est limitée au Nord par la Commune de Lokossa, au Sud par la Commune de Grand-Popo, à l’Est par la Commune de Houéyogbé et à l’Ouest par la République Togolaise avec laquelle, elle partage une frontière naturelle qui est le fleuve Mono.
La Commune d’Athiémé compte cinq (05) arrondissements que sont : Adohoun, Atchannou, Athiémé, Dédékpoè, Kpinnou. Ces arrondissements sont subdivisés en 61 villages et quartiers de ville.
Figure 3 : carte de pédologie du territoire d’Athiémé
Le Conseil Communal est composé de 11 membres avec à sa tête un Maire. L’administration communale dispose de ses propres services appuyés dans leur mission d’administration et de développement du territoire par la préfecture et les services déconcentrés de l’Etat.
1.2. Caractéristiques des différents arrondissements
* ADOHOUN
L’arrondissement d’Adohoun est limité :
– Au Nord par l’arrondissement de Ouèdèmè situé dans la commune de Lokossa
– Au Sud par les arrondissements d’Athiémé et de Dédékpoé,
– A l’Ouest par le fleuve Mono ;
– A l’Est par l’arrondissement de Lokossa (Commune de Lokossa).
Le relief monotone de l’arrondissement est marqué par des dépressions et des bancs de sable. Les dépressions abritent les mares, les bas-fonds, les marécages et constituent la vallée du fleuve Mono à Sèvotinou et Dèvèdodji. Le principal cours d’eau est le fleuve Mono qui traverse les villages Adamé, Agbogbomè, Sévotinou, Dèvèdodji, Aguidahoué et Toguido.
Les sols sont sableux, sablo-argileux et argileux hydromorphes. Si les bancs de sable (exploitables) sont exploités à Ayoucomè, Gléta et à Donon, Dèvèdodji, Aguidahoué sous forme de carrière, les sols argileux et sablo-argileux sont propices à la culture. Il existe également des ressources minières mais non exploités. Il s’agit de l’Argile à Tchicomè et du Calcaire à Sévotinou.
La végétation de forêt marécageuse et de forêt galerie a totalement disparu pour laisser place à des mares, des marécages et des bas-fonds herbeux et herbacés exploités par endroits pour le maraîchage. La végétation forêt arborescente est remplacée par des palmeraies ; une portion subsiste et est exploitée par les populations à Tchicomè et Sévotinou. Quelques îlots d’arbres et d’arbustes marquent la végétation dans les zones de jachère et à Ayoucomè. Il existe deux principales voies d’accès à l’arrondissement : il s’agit des voies Athiémé-Adohoun et Lokossa-Adohoun.
Cet arrondissement de 19.356 habitants (RGPH4) compte 15 villages à savoir Tchicomè, Adankpossi, Ayoucomè, Kpodji, Kodji, Dévèdodji, Donon, Gléta, Sévotinou, Agbogbomè, Adamè, Dékpoè, Anatohoué, Aguidahoué et Toguido.
*ATCHANNOU
L’arrondissement d’Atchannou a un relief monotone à plat, érodé par endroits est marqué par des dépressions et des bancs de sables et grès. Les dépressions sont occupées par les marres, les bas-fonds, les marécages alimentés par les eaux de crue du fleuve Mono. Les principaux cours d’eau sont : le fleuve Mono et la rivière Sazué. L’arrondissement d’Atchannou est le plus vaste. Il est limité :
– à l’Est par l’Arrondissement de Kpinnou, et Athiémè
– au Sud par le village Gnito dans la commune de Grand-Popo,
– au nord par l’arrondissement de Sè dans la commune de Houéyogbé.
– à l’Ouest par le fleuve Mono
Les bancs de sable de grès constituent des carrières de graviers exploitables à Akonana et Atchannou. L’arrondissement dispose de bas-fonds et marécages exploitable pour le maraîchage et la riziculture. Ils occupent les dépressions et sont alimentés par les eaux de crue du fleuve Mono. Athiémé-Adjaha est la voie principale d’accès dans cet Arrondissement de 8.582 habitants qui compte 13 villages : Goudon, Atchannou, Tadocomè, Hokpamè, Akonana, Avégodoé, Houéglé, Konouhoué, Allounkoui, Hounkpon, Agbédranfo, Adhamè, et Togblo.
*DEDEKPOE
L’accès à cet arrondissement se fait grâce à deux voies en terre à savoir : Lokossa-Adohoun-Dédékpoè et Athiémé-Dédékpoè. Dédékpoè est le plus petit des arrondissements de la commune. Il est limité :
– au Nord par l’Arrondissement d’Adohoun
– au Sud par l’Arrondissement d’Athiémé,
– à l’Est par l’Arrondissement d’Adohoun.
– à l’Ouest par le fleuve Mono,
Son relief monotone et plat par endroit est marqué par de nombreuses dépressions abritant des bras du fleuve Mono, des marécages et des bas-fonds (bassins versants). Le principal cours d’eau est le fleuve Mono qui traverse Adjassinhoun-Codji certains villages. L’arrondissement de Dédekpoè d’une population de 4 579 habitants compte 6 villages à savoir : Madéboui, Zindonou, Abloganmè, Dévémè, Ahoho et Adjassinhou-Condji.
* KPINNOU
L’arrondissement de Kpinnou est situé au bord de la Route Nationale Inter Etat (RNIE) Cotonou-Lokossa. Cinq (05) villages sont situés le long de cette voie bitumée (Kpinnou Azonlihoué Condji-Agnanmè, Bokohoué, Avédji. Les villages Hahamé, Don-Agbodougbé et Don-Condji sont enclavés. L’arrondissement de Kpinnou est limité:
– au Nord par l’arrondissement de Houin dans la commune de Lokossa,
– au Sud par l’arrondissement d’Atchannou,
– à l’Ouest par l’arrondissement d’Athiémé
– et à l’Est par l’arrondissement de Zoungbonou dans la commune de Houéyogbé.
Dix (10) villages sont situés dans cet arrondissement de 8 771 habitants. Ces villages sont les suivants : Avédji, Bocohoué, Condji-Agnamè, Azonlihoué, Hahamè, Don-Agbodougbé, Don-Condji, Sazuékpa Kodjo-Kponou et Kpinnou. Les principaux cours d’eau sont : le lac Toho, Djèto et Whayè.
*ATHIEME
L’arrondissement d’Athiémé compte 15.195 habitants, quatorze (14) villages et trois (3) quartiers de ville à savoir Adanlokpoé,Assèkomè,Adjovè, Agbobada, Agniwédji, Assèdji-daho, Assèdji-Agonsa, Awamè-Kpota, Gbéhossa-Kponou,Awamè-Kponou,Atchontoé, Athiémègan, Gbèdji, Koudohounhoué, Sazué-Kpota et Zounhoué-Kpakpassa, Awakou. Il est le chef-lieu de la Commune et est limité :
– au Nord par l’Arrondissement de Dédékpoé et Adohoun;
– au Sud par l’Arrondissement d’Atchannou ;
– à l’Est par l’Arrondissement de Kpinnou.
– à l’Ouest par le fleuve Mono qui fait frontière naturelle avec le Togo
Son relief plat, érodé par endroits est marqué par des dépressions et des bancs de sables. Les dépressions et les bassins versants des cours d’eau sont occupés par les mares, les bas-fonds les marécages. Les principaux cours d’eau sont le fleuve Mono et la rivière Saïdo ; ils sont alimentés par de nombreux affluents qui irriguent les dépressions et les bassins versants de l’arrondissement.
Les principaux voies d’accès sont : Agomè-Athiémè en passant par le pont sur le fleuve Mono, Lokossa –Athiémé.
Récapitulatif de la répartition des villages par arrondissement
Tableau 1 : Répartition des villages par arrondissement
N°
Arrondissement
Superficie en Km2
Nombre de Villages ou quartiers de ville
1
Adohoun
41,69
15
2
Atchannou
78,67
13
3
Athiémé
54,28
17
4
Dédékpoè
16,53
6
5
Kpinnou
41,28
10
Commune d’Athiémé 238
61
Source : RGPH 4, 2013
1.3. Population d’Athiémé et tendances à l’horizon du PDC
Figure 4 : carte de la population du territoire d’Athiémé
La population de la commune d’Athiémé au dernier recensement (RGPH4, 2013) est estimée à 56 483 habitants, soit un accroissement intercensitaire de 3,2 % avec une densité de 246 habitants au kilomètre carré (246 hts/km²). Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la population d’Athiémé de 1979 à 2013.
L’analyse du graphique montre que la population d’Athiémé a plus que doublé passant de 26 316 habitants en 1979 à 56 483 habitants en 2013. Cet accroissement de la population va se poursuivre à l’horizon du PDC selon les projections démographiques réalisées pour atteindre 76.877 habitants.
L’accroissement de la population d’Athiémé a été plus significatif au cours de la décennie 2002-2013. Il a presque doublé au cours de la période 2002 à 2013 en passant de 1,81% à 3,2%. Ce taux est supérieur à celui du département du Mono mais reste inférieur à la moyenne nationale.
Tableau 2 : Evolution du taux d’accroissement annuel intercensitaire de 1992 à 2013
1992
2002
2013
Athiémé
1,76 %
1,81 %
3,2 %
Mono
2,17 %
2,50 %
2,9 %
National
2,84 %
3,25 %
3,5 %
Source : RGPH 2, 3,4
L’évolution de la population urbaine reste faible en comparaison à celle du Mono et du Bénin ; elle représente presque la moitié.
Tableau 3 : Proportion de la population urbaine d’Athiémé comparée à celle du Mono et du Bénin
Athiémé
Mono
Bénin
2013
26,9 %
49,7 %
44,6 %
Source : RGPH4
Répartition de la population et densité par Arrondissement
Figure 5 : Carte de la densité du territoire d’Athiémé
La figure ci-dessous illustre l’évolution de la population et de la densité dans les cinq (5) différents arrondissements de la Commune d’Athiémé de 1992 à 2013.
Tableau 4 : Répartition de la population et densité par arrondissement
Superficie (km²)
1992
2002
2013
Effectif
densité
Effectif
densité
Effectif
densité
Adohoun
41,69
7868
188,73
10622
254,78
19356
464,28
Atchannou
78,67
6240
79,32
7176
91,22
8582
109,09
Dédékpoè
16,53
2664
161,16
3128
189,23
4579
277,01
Kpinnou
41,28
6710
162,54
7630
184,83
8771
212,47
Athiémé
54,28
9513
175,26
10925
201,27
15195
279,94
Commune
238
16366
139
39491
166
56483
236
Source : RGPH4
Le tableau ci-dessus présente l’évolution de la population et des densités dans les cinq (5) arrondissements de la Commune d’Athiémé sur la période 1992-2013. On constate que les arrondissements d’Adohoun et d’Athiémé sont les plus peuplés. Ils sont également les plus denses. Il faut surtout remarquer qu’en 2013, l’arrondissement d’Adohoun devient le premier le plus peuplé dépassant l’arrondissement d’Athiémé.
Effectif de la population par tranche d’âge dans la Commune
La structuration de la population par tranche d’âge de la Commune d’Athiémé est illustrée dans le tableau ci-dessous
Tableau 5 : Projections démographiques de la population par tranche d’âge à l’horizon du PDC
Il est l’instance suprême du GI-Mono. Composé de 18 membres à raison de trois par commune dont six maires et 12 conseillers, il délibère sur toutes les questions relatives à la vie de l’association. C’est lui qui confère aux autres organes leurs pouvoirs. Il approuve le plan de travail, examine le rapport d’activités. Il détermine la contribution des membres et approuve la gestion des comptes
Il se réunit en session ordinaire une fois par an et en session extraordinaire autant de fois que l’exigent les circonstances.
En dehors des rencontres ordinaires, plusieurs sessions extraordinaires sont organisées. Cela témoigne de la connaissance de cette prérogative. Mais à l’information, aucune des sessions extraordinaires n’est demandée par un membre du conseil de communauté. Toutes les sessions extraordinaires ont été sollicitées par la direction exécutive du Gi-Mono pour régler des questions de fonctionnement ou de projet (Cf. Etude diagnostique et organisationnelle du GI-Mono 2021).
- Le bureau du conseil de communauté
Elu par le conseil de communauté et souvent composé des six Maires, le Bureau du conseil de communauté a pour mission :
- d’ordonner le budget du groupement,
- de représenter le groupement dans tous les actes de la vie civiles ;
Le Bureau du conseil de communauté est l’organe de définition et de mise en œuvre des orientations arrêtées par le Conseil de communauté. Il est responsable devant l’assemblée générale à qui il rend compte de sa gestion à chaque session.
Il se réunit de manière ordinaire tous les deux mois et peut se réunir sur demande motivée du Président ou du vice-président exceptionnellement. Ils sont élus pour un mandat de deux ans et demi renouvelable.
La durée du mandat du Bureau qui est de deux (2) ans et demi prévus par les statuts n’a pas été respectée pendant les deux mandatures. Mais à partir de 2020 les membres se sont entendus pour faire respecter le mandat de 2 ans et demi. Il faudra aussi étudier la possibilité d’un mandat d’un an par chaque commune. Par ailleurs il est à noter que les élections des membres du bureau de conseil de communauté se font en tenant compte des Maires élus et non des communes. Il convient de réfléchir à cette situation au niveau des postes clé afin d’assurer une rotation au niveau des communes pour la gestion du Groupement.
- La Direction exécutive
La Direction exécutive est l’organe opérationnel du Gi-Mono. Elle est chargée d’exécuter sous la supervision du Bureau du conseil de communauté l’ensemble des activités du Gi-Mono Elle assure la mise en œuvre des Projets et la coordination des actions.
La Direction exécutive dirige la coordination des Projets qui sont mis en œuvre dans le cadre des partenariats
De la création du GI-Mono à ce jour, la Direction exécutive du GI-MONO a évolué. D’un (1) agent mis à disposition par la commune de Comé (en 2007) appuyé par le coopérant volontaire envoyé et payé par le Département des Yvelines, le GI-Mono est passé à 6 agents répartis comme suit :
Personnel transversal du GI-Mono
N°
Poste
Effectif
Total
Homme
Femme
1
Directeur Exécutif
1
0
1
2
Comptable
1
0
1
3
Secrétaire Administratif
1
1
4
Chargé de mission déchet
2
0
2
5
Gardien
1
0
1
Chauffeur
1
0
Total
5
1
6
L’organigramme actuel du GI-Mono se présente comme suit :
Le Groupement Intercommunal du Mono (GI-Mono) est une association des six communes du Mono réunies en intercommunalité depuis 2008. Il a été constitué à la suite de la prise de conscience, du fait qu’aucune commune dans la situation actuelle ne peut assurer son développement en restant en autarcie. Face à cette réalité, les élus des six communes du département du Mono ont senti la nécessité de se mettre ensemble pour créer une synergie en vue de la promotion du développement de leurs communes respectives. Il intervient dans trois domaines fondamentaux, l’environnement et l’assainissement, la gouvernance locale et le genre et le développement économique du territoire. Cette nécessité réside dans la volonté de :
- favoriser la synergie des actions communes pour faciliter l’entraide, la promotion d’un développement solidaire et la défense des intérêts des communes et de leurs populations ;
- fédérer leur potentiel pour accomplir des tâches de manière à favoriser l’accès des populations à certains services de première nécessité et d’utilité publique puis la promotion des activités économiques en vue de la réduction de la pauvreté.
Les objectifs poursuivis par le Groupement Intercommunal du Mono (GI-Mono) sont :
- mettre en place et animer des espaces de concertation entre les communes et les habitants sur les questions de l’accès aux services de base ;
- assurer la coordination intercommunale de la gestion des déchets solides ménagers et prendre des initiatives en vue de contribuer à la gestion intercommunale du secteur des déchets ménagers ;
- assurer la coordination intercommunale des actions communales en matière d’eau et d’assainissement, et prendre des initiatives en vue de contribuer à la gestion intercommunale du secteur Eau et Assainissement ;
- favoriser la participation des citoyens au développement de leur territoire en les impliquant dans la planification, la réalisation et le suivi des actions de proximité ;
- contribuer à améliorer l’offre de services communaux en réponse aux besoins socio-économiques de base des habitants ;
- contribuer au renforcement de la décentralisation ;
- promouvoir la visibilité des activités de ses membres lorsqu’elles contribuent aux objectifs du GI-Mono ;
- participer aux mouvements municipaux aux niveaux africain et mondial ;
- participer à la sensibilisation au développement d’une bonne citoyenneté locale et à terme à la promotion du civisme fiscal ;
- prendre des initiatives sur des secteurs identifiés comme nécessiteux par les communes.
A la lecture de ses objectifs, on peut aisément comprendre que l’association intercommunale vise globalement à assurer le développement solidaire, équilibré et harmonieux des communes du département du Mono. Cela se traduit notamment par la mise en œuvre de plusieurs programmes et projets de développement au profit des populations des Communes membres.
Pour rappel, le GI-Mono, était créé à l’origine, pour intervenir exclusivement dans le domaine de l’assainissement (et y a reçu délégation de ses communes membres), en vue de la mise en œuvre du programme de Gestion Intercommunale des Déchets Solides et Ménagers (GIDSM) ; mais avec la diversité et l’urgence des besoins des populations, qui se complexifient sans cesse dans l’espace intercommunal, l’Association a exploré des axes d’intervention dans plusieurs secteurs de développement et entrepris des recherches de financements.